Du temps où ils s'interrogeaient sur l'opportunité de doter l'Ukraine de chars et de canons, les Européens s'inquiétaient ouvertement du risque de « cobelligérance ». Maintenant qu'il s'agit de l'autoriser à frapper la Russie avec les armes occidentales et d'y déployer des « instructeurs », le concept semble avoir disparu de leur réflexion stratégique.
Le feu vert de la France au ciblage de l'armée russe est venu d'Emmanuel Macron au détour d'une conférence de presse en Allemagne, et non à la faveur d'un débat national associant le Parlement. Quant à la décision imminente d'envoyer en Ukraine des militaires pour former des démineurs ou une brigade motorisée, nous n'en avons été informés que par les « communications non coordonnées et malheureuses » de Kiev, dixit le président.
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Sans doute restons-nous dans la logique qui prévaut depuis le début de la guerre, quand l'Allemagne promettait 5000 casques pour résister à l'armée russe… Le chemin parcouru – artillerie, blindés, munitions…