Envoyé spécial à al-Masnaa
Accompagné de sa fille et de ses trois petits-enfants, Ibrahim el-Khalaf s’est assis dans un coin d’ombre sur la route qui mène à Damas, au-delà du poste-frontière d’al-Masnaa, le plus proche de Beyrouth après avoir franchi le mont Liban. Le vieil homme, un Syrien sunnite, est abattu. « La peur est partout au Liban, mais aussi sur chaque centimètre de la Syrie », lâche-t-il. Après le poste de contrôle libanais, il est impossible de poursuivre en voiture.L’armée israélienne a mené deux frappes pour couper l’axe vital qui relie les deux pays, disant ainsi vouloir couper les approvisionnements en armes iraniennes pour le Hezbollah, qui transitent par la Syrie. Désormais, deux immenses cratères obligent les réfugiés à traverser la frontière à pied. La famille el-Khalaf attend la prochaine navette de la Croix-Rouge, qui effectue des allers-retours jusqu’au point de passage syrien.
« J’ai fui la Syrie il y a 10 ans, aujourd’hui je fuis le…