Réforme de l’assurance-chômage: pourquoi l’État a choisi de durcir les conditions d’accès à l’indemnisation
Le voile est cette fois entièrement levé sur le contenu de la future réforme de l’assurance-chômage dont le décret est attendu au 1er juillet pour une entrée en vigueur le 1er décembre. Les détails ont été donnés par le premier ministre, Gabriel Attal, dans un entretien à La Tribune dimanche. Peu de changements sont à noter par rapport à l’ébauche présentée aux partenaires sociaux plus tôt dans la semaine. La principale mesure reste le durcissement des conditions d’affiliation au régime. Il faudra dorénavant avoir travaillé huit mois au cours des vingt derniers pour pouvoir percevoir une allocation. Jusqu’alors, le seuil était à six mois sur une période de deux ans. Conséquence, la durée maximum d’indemnisation va être également réduite. Elle passera à 15 mois contre 18 actuellement.
Autre tour de vis notable : l’évolution de la « filière senior ». Jusqu’alors, les demandeurs d’emploi âgés de 53 et 54 ans et plus encore ceux de 55 ans et au-delà bénéficiaient d’une durée d’indemnisation…