Il n’aura fallu que quelques jours, quelques heures, une nuit d’averse sur la Seine, une pluie de médailles à Saint-Denis, aux Invalides, au Champ-de-Mars ou au Grand Palais pour que la France chavire et plonge dans les Jeux olympiques, que Paris (re)devienne la ville dont nous avons tous rêvé. C’était donc possible, se dit-on à chaque déplacement. Les gendarmes, les policiers, les militaires sont partout, et la capitale se transforme. La voilà paisible, le jour, le soir, la nuit. Les touristes et les supporteurs du monde entier chantent, rigolent en famille sans autre préoccupation que de vivre un moment historique dans un décor de carte postale.
Les Parisiens, ceux qui n’ont pas déserté, se relâchent, se détendent, ralentissent pour profiter de cette métamorphose. Pensez donc! Paris ville sûre. Des vélos qui s’arrêtent au feu, des métros qui ne connaissent plus les incidents voyageurs et autres problèmes techniques «indépendants de notre volonté». Lille s’est prise de passion pour les…