L’État fédéral américain a franchi le cap des deux semaines de shutdown, au petit matin du mercredi 15 octobre. Seuls les services publics essentiels fonctionnent et les effets de cette paralysie budgétaire se font de plus en plus sentir aux États-Unis, sans aucune perspective de sortie de crise.
Alors que le Congrès américain vit un jour sans fin, démocrates et républicains se renvoient la balle. Les premiers accusent le pouvoir de refuser une prolongation d’aides aux assurances santé. Hakim Jeffries, leur leader à la Chambre, parle d’une crise des soins de santé dévastatrice.
"On ne joue pas à un jeu"
Son homologue républicain, Mike Johnson, lui répond : "Tout ce que je peux faire c’est venir au micro tous les jours pour demander aux Américains de supplier les démocrates de faire ce qui est juste. On ne joue pas à un jeu. Il faut faire ce qui est évident pour que le gouvernement avance pour le peuple."
Chaque camp est convaincu que l’autre paiera le prix du shutdown dans l’opinion. Selon les sondages, les démocrates ont un léger avantage, mais les effets commencent vraiment à être perceptibles. Des centaines de milliers de fonctionnaires contraints de travailler ou, au contraire, au chômage technique, n’ont pas touché leur paie pour la première fois.
Sans oublier, plus généralement, les retards de vols dans les aéroports, la fermeture de parcs nationaux ou de musées publics, comme ceux très fréquentés de Washington. 4 000 employés fédéraux ont également été limogés. La Maison Blanche promet d’autres licenciements. Donald Trump le dit clairement : il vise les programmes des démocrates qui vont, a-t-il pronostiqué mardi 14 octobre, "se faire laminer" par le shutdown.