Crise agricole : cinq agriculteurs de la Confédération paysanne qui manifestaient à Paris devant le Grand Palais placés en garde à vue
"5 collègues paysans" de la Confédération paysanne qui manifestaient "pacifiquement" devant le Grand Palais à Paris, ont été placés en garde à vue, dénonce sur son compte X jeudi 5 décembre Benoît Biteau député écologiste et paysan bio. Il indique que "la Confédération paysanne a été nassée" par les forces de l'ordre.
L'information a été confirmée à l'Agence Radio France par Laurence Marandola, la porte-parole nationale de la Confédération paysanne dont une délégation se rend au commissariat du 5e arrondissement à Paris où ces "4 paysans et 1 paysanne", sont en garde à vue. Une source policière a également confirmé à l'Agence Radio France, ces cinq interpellations "pour violences et tentatives d'intrusion", au Grand Palais.
"Deux poids, deux mesures"
Faisant référence aux dernières manifestations de la FNSEA Benoît Biteau ajoute : "Ceux qui dégradent les biens publics, entraînant des centaines de milliers d'euros de dégâts, réparés avec les deniers publics" ne sont "jamais inquiétés". Pour Benoît Biteau il y a "deux poids, deux mesures, c'est inadmissible".
"Inadmissible", également s'écrie Charles Fournier député écologiste de Tours. "Les agriculteurs de la Confédération paysanne" sont "nassés et brutalisés lorsqu’ils protestent contre la spéculation sur les céréales", s'insurge-t-il. "De l’autre côté, aucune mesure de sanction quand la FNSEA déverse sa colère sur les grilles de l’Office français de la Biodiversité".
Manifestation contre le libre-échange
200 agriculteurs ont participé jeudi 5 décembre à une manifestation devant le Grand Palais à Paris à l'appel de la Confédération paysanne. La Confédération paysanne souhaitait rassembler les agriculteurs devant le Grand Palais pour mener une action coup de poing et dénoncer les conditions de travail des agriculteurs. "On vous nourrit, respectez-nous", ont notamment scandé les personnes présentes.
Une partie d'entre eux souhaitaient entrer à l'intérieur du bâtiment où se tient la 64e Bourse de commerce européenne, concernant les grands acteurs des céréales. Ils ont déployé une banderole avec écrit "Sauvez les paysans et paysannes. Manger un trader". Une cinquantaine de membres des forces de l'ordre - gendarmes et police nationale - étaient présents sur place.