Top 14 : entre deux allers-retours à Créteil, le Racing 92 retrouve son Arena pour un seul match
30 mars 2024. Le Racing 92 disputait, la saison dernière, son dernier match dans son Arena de Nanterre et disposait de Clermont (26-10), avant de devoir s’exiler. D’abord pour finir le dernier exercice à Auxerre contre Bayonne et Pau en raison de spectacles, puis cette année à Créteil du fait de la réquisition pour les JO de Paris 2024 de l’Arena (qui a accueilli une piscine pendant les Jeux olympiques et paralympiques) et d’autres événements extra-sportifs. Rugbymen intermittents du spectacle. Pour la première fois de la saison, les Ciel et Blanc retrouvent ce samedi leur enceinte située derrière l’Arche de la Défense, à l’occasion de la réception de Perpignan comptant pour la 8e journée du Top 14.
Avec l’obligation de se racheter et d’engranger des points. La déroute subie contre Bayonne (32-15), dans un match (encore) délocalisé, mais cette fois à Saint-Sébastien, a laissé des traces. «C'est la première fois de la saison qu'on a eu l'impression d'avoir laissé tomber» le match, a reconnu le manager Stuart Lancaster. Et d’ajouter : «J'avais dit que ce match (contre Bayonne) serait un bon test sur comment notre système de jeu résiste sous la pression. Certaines parties n'ont pas tenu et ce sont des leçons difficiles...» Les Racingmen ont pris l’eau de toutes parts et les mots d’après-match ont été durs.
La pelouse de Duvauchelle est faite pour soutenir des poids de footballeurs et, nous, on a tendance à s'y enfoncer
Gaël Fickou
Frédéric Michalak, adjoint en charge de l’attaque francilienne, a lâché, sur le coup de la colère, que ce genre de désillusions, «ce n'est pas respecter le maillot, l'héritage d'un club. Si on ne veut pas passer pour des mercenaires, il faut répondre présent sur ces rencontres à l'extérieur, quand c'est difficile. On est encore une petite équipe, on l'a prouvé aujourd'hui.» Le centre international Gaël Fickou appelle au réveil des troupes : «Il faut prendre conscience qu'on ne peut pas faire des matches de ce niveau-là. Il faut aussi se dire que le championnat est long et il faut rester positif.»
Pour la venue à Nanterre de Perpignan (à égalité de points avec le Racing 92), les Ciel et Blanc sont sous pression. Ils vont devoir vite retrouver leurs automatismes dans l’Arena où ils n’ont pas évolué de la saison. Vite retrouver leurs repères sur une pelouse synthétique propice à un rugby débridé, alors que l’animation offensive du club altoséquanais est au point mort depuis la reprise.
Retour à Créteil pour Toulouse et les Harlequins
L’adaptation au stade Dominique-Duchauvelle de Créteil - qui est l’antre habituellement des footballeurs de l’Union Sportive Créteil-Lusitanos (quatrième division) - a finalement été plus compliquée que prévue (succès contre Clermont et Toulon mais défaite contre La Rochelle). Notamment pour développer du jeu. Ce qu’a reconnu Gaël Fickou auprès de Midi Olympique : «Sincèrement, la pelouse de Duvauchelle est faite pour soutenir des poids de footballeurs et, nous, on a tendance à s'y enfoncer. Ça ralentit beaucoup le jeu, j'ai l'impression...»
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