«C’est comme voler le sac d’une vieille dame dans la rue» : Vincent Labrune fait du piratage la priorité de son nouveau mandat
Comme attendu, Vincent Labrune a été réélu à la tête du football français. L’ancien patron de l’OM est reparti pour un nouveau mandat de quatre ans comme président de la Ligue de football professionnel (LFP). Choisi avec 86% des voix par les présidents de Ligue 1, le dirigeant de 53 ans veut (beaucoup) changer.
«Il faut se réinventer» n’a cessé de marteler Vincent Labrune face à la presse après sa réélection. «On rentre maintenant dans la phase 2 de notre projet. On va renforcer notre gouvernance, le poids des collèges. On va lancer un comité stratégique et on veut rebondir pour réussir notre objectif sportif qui reste ambitieux. On a réussi à maintenir la France comme le 5e pays UEFA. Il va falloir repenser notre relation avec le monde. Le monde change. On a, avec beIN Sports, un partenaire historique désormais. On a un nouveau partenaire avec DAZN, première fois un partenaire qui est une plateforme digitale.»
Après avoir annoncé la baisse de son salaire - 1,2 million d’euros par an - Vincent Labrune a expliqué vouloir redonner sa place au ballon rond au sein de la société française. «La valorisation de notre produit est une priorité. Il y a eu un nouveau logo, un nouvel habillage. On veut faire de nos championnats des marques fortes. Il faut renforcer l'expérience autour de notre produit pour augmenter notre bassin de fans. Le foot, ce n'est pas que le match, c'est toute la semaine. On veut faire partie du patrimoine français.»
«Que le football soit accessible pour tous»
Enclin à évoluer, le dirigeant s’est dit heurté par ces dernières semaines, mais a attendu les reproches. «La campagne a été dense, dynamique, violente. Une violence sans-doute à l'image de la société. Je regrette cette violence chez certains, des propos m'ont heurté. Si je n’entends pas les critiques, il faut que je change de planète. Il n’y a eu que ça. On a eu des réussites, on a fait des erreurs. Je vis deux choses comme un échec personnel assez fort. Premièrement, l'appel d’offres des droits TV de la Ligue 1. Secondement, je voulais prioriser un diffuseur unique afin d'avoir des prix les plus justes possibles. On n'a pas réussi à avoir ce diffuseur unique, ce que je regrette encore davantage que le montant des droits télés. Il faut que le football reste un produit abordable et accessible pour tous.»
Enfin, Vincent Labrune a martelé vouloir poursuivre sa lutte contre le streaming illégal croissant dans la consommation. «Priorité absolue sur le piratage. Il faut lutter contre le piratage qui est un fléau. Il ne faut pas avoir peur. Le piratage, c'est comme voler le sac d'une vieille dame dans la rue. Pour beaucoup l’IPTV, c'est normal. Certains médias ont expliqué comment utiliser l'IPTV.» Dès demain, il réunira le football français et DAZN autour d’une table pour commencer de nouveaux échanges.