Trois mois après le début de l’opération Place nette, Mayotte toujours sous haute tension

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Des gendarmes patrouillent dans un bidonville de Mayotte. Jéromine Doux

REPORTAGE - Malgré des moyens renforcés pour lutter contre la délinquance et l’immigration clandestine, le calme n’est pas revenu sur l’île.

Mamoudzou

Partant des hauteurs du quartier de la carrière à Doujani 2, au sud de Mamoudzou, une pluie de cailloux accueillait les forces de l’ordre, situées en contrebas, le 16 avril dernier. L’avant-veille, des carcasses de voiture avaient été brûlées et des arbres abattus pour entraver la route et empêcher les engins de chantier d’accéder au quartier. La démolition de ce bidonville, hébergeant près de 200 cases en tôle, marquait le lancement de l’opération Mayotte place nette, avec l’envoi d’une centaine de gendarmes et policiers sur place.

« Le quartier a été plongé dans un brouillard de gaz lacrymogène, se souvient Ferdinand Borja, professeur d’histoire-géographie au collège de Doujani, situé en face du quartier de la carrière. Les forces de l’ordre ont réussi à repousser les jeunes et à faire venir les engins de chantier pour démanteler le quartier. Mais les affrontements et les violences ont perduré. »

650 cases détruites sur un objectif de 1300

L’opération Mayotte place nette, caractérisée par l’arrivée de 550 renforts pour gonfler…

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