Gabriel Attal au défi d’une majorité fracturée et méfiante
Les grandes manœuvres n’ont pas tardé. À peine nommé premier ministre mardi, en remplacement d’Élisabeth Borne, Gabriel Attal a aussitôt multiplié les coups de fil aux responsables du camp présidentiel. Il a commencé par Stéphane Séjourné, son ancien compagnon aujourd’hui patron de Renaissance, avant de s’entretenir avec son lointain prédécesseur, Édouard Philippe, chef du parti Horizons, puis le centriste du MoDem François Bayrou ce mercredi.
Arrivé à Matignon sans l’appui des deux hommes, ni celui de l’ex-président de l’Assemblée nationale Richard Ferrand, le nouveau chef du gouvernement s’attelle déjà à un premier exercice périlleux, évoqué mardi soir et mercredi midi à l’Élysée avec Emmanuel Macron: nommer ses ministres, en ménageant les susceptibilités de ses alliés. Mais aussi rassurer ceux qui ont mis en doute l’expérience de l’éphémère ministre de l’Éducation nationale, âgé de 34 ans.
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