Un petit pas pour l’humanité, un grand pas pour l’Union européenne (UE). On pourrait être tenté de résumer ainsi l’annonce faite, le 20 mai, par la cheffe de la diplomatie européenne, Kaja Kallas. « Il existe une forte majorité en faveur du réexamen de l’article 2 (sur le respect des droits humains) de notre accord d’association avec Israël. Nous allons donc nous lancer dans cet exercice », a-t-elle révélé à l’issue d’une réunion des ministres des Affaires étrangères de l’UE à Bruxelles.
Cet article 2 stipule que les relations entre l’UE et Israël « sont fondées sur le respect des droits de l’homme et des principes démocratiques, qui guident leur politique intérieure et internationale et constituent un élément essentiel du présent accord ». La Commission européenne va entamer ce processus de révision pour vérifier si Israël respecte bien les droits humains et les principes démocratiques. Dans le cas contraire, une suspension pourrait être décidée.
L’Europe sort enfin de la passivité
Une fois n’est pas coutume, les Pays-Bas, considérés comme un allié solide d’Israël, ont lancé la semaine dernière la première salve, considérant que le « blocus humanitaire » imposé par Israël à Gaza constituait une « violation du droit humanitaire international » et donc de l’article 2 de l’accord. ...