Voyage à Taïwan, citadelle assiégée et divisée, prise en étau dans l’affrontement entre la Chine et les États-unis

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Un avion de chasse F-CK-1 Ching-kuo est posé sur la base aérienne taïwanaise de Tainan. ANN WANG/REUTERS

REPORTAGE - À la veille de l’élection présidentielle du 13 janvier, cruciale pour l’avenir des relations avec Pékin, l’île est prise en tenailles entre les ambitions des deux géants.

Envoyé spécial à Tainan et Kaohsiung

Un vrombissement déchire le ciel azur au-dessus de la plage de Sishu, léchée par les vaguelettes du détroit de Taïwan. «Il a des missiles accrochés sous les ailes: ce chasseur va mener une interception d’avion chinois», observe Robin Hsu avec l’œil du connaisseur, en désignant l’Indigenous Defence Figther (IDF) à la robe gris clair qui vient de décoller de la base de Tainan, dans le sud-ouest de l’île. Parka verte, casquette griffée du drapeau bleu et rouge de la République de Chine (ROC), l’homme se met en chasse sur la plage, armé d’un radio émetteur grésillant surmonté d’une antenne souple pointée vers le ciel. «Je traque l’activité des avions de l’Armée populaire de libération (APL) dans notre zone aérienne de défense (ADIZ)», explique ce retraité de 61 ans, planté sur cette vaste plage classifiée «rouge», car vulnérable à une invasion amphibie de l’île revendiquée par la Chine communiste.

Début janvier, le radio amateur a surpris les appels du contrôle…

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