Six Nations : «La Belle Époque du rugby français ne fait que commencer», la presse s’enflamme après la victoire des Bleus dans le Tournoi

Six Nations : «La Belle Époque du rugby français ne fait que commencer», la presse s’enflamme après la victoire des Bleus dans le Tournoi

Les Unes de la presse après la victoire du XV de France. AFP

REVUE DE PRESSE - Au lendemain de la 27e victoire du XV de France dans le Tournoi, la presse nationale et étrangère salue le renouveau du rugby français.

Passer la publicité Passer la publicité

La consécration pour une génération dorée. Longtemps accroché, le XV de France a remporté samedi le 27e Tournoi des six nations de son histoire, en venant à bout l’Écosse (35-16) dans un Stade de France en ébullition. En tête 16-13 à la pause, les hommes de Fabien Galthié ont remporté la rencontre grâce à quatre essais dont un doublé de Yoram Moefana et un essai de Louis Bielle-Biarrey. Les Bleus du capitaine Grégory Alldritt décrochent un premier titre depuis le Grand Chelem 2022.

Que ce soit en France ou à l’étranger, la presse salue ce tour de force de la France, qui a battu le record d’essais inscrits sur une édition auparavant établi par l’Angleterre en 2003 : 30 essais en cinq matches, contre les 29 essais du XV de la Rose de Jonny Wilkinson futur champion du monde.

L’équipe de France, à l’issue de cette édition 2025, a «consolidé sa nouvelle réputation d’équipe injouable», écrit Renaud Bourel, notre confrère du quotidien L’Équipe, qui a barré sa Une d’un énorme «Sacre bleu». Et d’ajouter : «Parce qu’après quatre démonstrations d’autorité et 31 essais inscrits, le concert de louanges venus des cinq coins de l’Europe qui accompagne les Tricolores depuis Dublin (27-43) va redoubler d’intensité.»

«Leur mélange de punch, de panache, de patience et de puissance est un véritable spectacle»

Le quotidien La Montagne fait un parallèle avec nos homologues du football en titrant : «La coupe à la maison !» Pour Sud Ouest, «ce n’est pas un Grand Chelem mais on l’aime quand même». Du côté de Ouest France, on rappelle à juste titre que «la pression a longtemps irradié sur les visages bleus hier (samedi). Cette génération que l’on dit dorée mais trop peu récompensée le savait : l’enjeu était énorme.» En lançant un cocorico : «Allons enfants, le soir de gloire est arrivé».

Du côté de la presse étrangère, on s’enflamme aussi pour ces jeunes Coqs emballants. Ainsi, la BBC annonce que «La Belle Époque (en français) du rugby français ne fait que commencer». Et nos confrères britanniques de lancer : «Quelle soirée ! Dans quelle ère ils pourraient bien entrer ! Tandis que les feux d’artifice crépitaient, que les guirlandes tombaient et que le tour d’honneur serpentait autour du vaste stade, on sentait comme le début de quelque chose.» The Times salue, pour sa part, la victoire des Bleus qui ont «surmonté la tempête écossaise» : «Leur mélange de punch, de panache, de patience et de puissance est un véritable spectacle. Et presque impossible à tenir longtemps.»

«Pendant de longs moments, le match a ressemblé à une bagarre de bar à Montmartre après minuit»

Toutefois, les journalistes étrangers reviennent longuement sur le carton jaune - et non rouge - de Peato Mauvaka pour un coup de bélier sur Ben White. «Le talonneur a eu de la chance que ce ne soit pas un carton rouge. Il a perdu le fil sur le moment», souligne la BBC. De son côté, The Guardian se montre plus sévère avec les Bleus : «Les Français, l’une des grandes équipes de rugby, n’ont pas pratiqué un très grand rugby. Ils ont transformé le match en une étude de 80 minutes sur l’art du maul, et pendant de longs moments, le match a ressemblé à une bagarre de bar à Montmartre après minuit. C’était une leçon de l’autre facette du rugby français : plus la bête , moins la belle (en français)

Le quotidien écossais The Scotsman évoque, lui, «une soirée de titre chaotique et colorée à Paris», en revenant à plusieurs reprises sur le carton jaune de Peato Mauvaka. «Le demi de mêlée écossais a été victime d’un double coup dur. Ramos l’a plaqué au sol avant que Mauvaka ne se jette sur White. Le duel semblait s’être déroulé sans accroc, et le talonneur français a eu la chance de ne recevoir qu’un jaune», avancent-ils. «La farce s’est poursuivie lorsque le responsable du soi-disant bunker a choisi de ne pas alourdir la peine du talonneur», cingle The Times. 

Nos confrères d’outre-Manche soulignent également la présence d’Antoine Dupont auprès de ses coéquipiers au moment du sacre, malgré sa grave blessure au genou contre l’Irlande. «Les caméras du stade repèrent Antoine Dupont dans la foule et la salle s’embrase. Pour ces personnes, c’est comme une apparition. Dieu est avec nous, alors ayez confiance», s’enflamme la BBC. Alléluia !