Guillaume Tabard: «Sous la guerre en Ukraine, la bataille contre le RN»

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Emmanuel Macron apparaît isolé sur la scène française, car tous les partis l’ont sévèrement critiqué au sujet d’un possible envoi de troupes en Ukraine, et pas uniquement le RN. GONZALO FUENTES/AFP

CONTRE-POINT - Emmanuel Macron et ses amis cherchent un clivage à la fois moral et lisible: d’un côté ceux qui veulent la victoire contre la Russie et pour la liberté ; et de l’autre, ceux qui se soumettent à Poutine et au totalitarisme.

Séquence internationale, sous-titrage en français. L’échange virulent aux questions d’actualité entre Gabriel Attal et Marine Le Pen, à la suite des propos d’Emmanuel Macron sur un possible envoi de troupes en Ukraine, a confirmé que les petits calculs de politique intérieure n’étaient jamais loin des grandes considérations stratégiques.

La présidente du groupe RN n’a en effet pas tardé à dénoncer la logique de «cobelligérance» induite par l’ouverture présidentielle. C’était ce qu’attendait le camp macroniste pour renvoyer la députée du Pas-de-Calais à sa supposée soumission à la Russie. «Vous attendiez la première occasion pour rappeler les vraies fidélités qui sont les vôtres», lui a lancé le premier ministre, qui s’est demandé si «les troupes de Vladimir Poutine ne sont pas déjà dans notre pays» ; en enfonçant le clou: «Je parle de vous et de vos troupes, Mme Le Pen». Voici le RN identifié rien de moins qu’à une armée d’occupation ennemie et accusé d’être «le parti de l’étranger».

Le pari d’un sursaut

Face…

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