DIRECT. Budget 2025 : après l'examen inabouti du budget de l'Etat, les députés entament dans l'hémicycle celui du budget de la Sécurité sociale

"Ce n'est pas là qu'il faut prendre". Alors que le gouvernement veut revoir les règles des arrêts maladies dans la fonction publique afin de récupérer 1,2 milliard d'euros, le maire écologiste de Grenoble, Eric Piolle, a estimé lundi 28 octobre sur le plateau de franceinfo que "le gouvernement ferait mieux de travailler sur les accidents du travail et sur la cause des arrêts, sur la santé de l'ensemble de la population". Le gouvernement souhaite rallonger le temps de carence des arrêts maladies du secteur public et limiter leur rémunération à 90%, au lieu de 100% actuellement. "Une mesure scandaleuse, une façon de pointer du doigt les fonctionnaires", a fustigé pour sa part sur France Inter, le coordinateur national de La France insoumise, Manuel Bompard. "S'ils sont absents, c'est qu'ils sont malades, pas que ça leur fait plaisir", a-t-il continué. Suivez notre direct. 

Un débat au pas de course. Moins de 32 heures en séance publique sont prévues. Après l'examen inabouti du budget de l'Etat, celui de la Sécurité sociale et ses quelque 2 200 amendements déposés, débutera à partir de 16 heures. 

Jordan Bardella se dit "favorable", mais... "Je suis favorable à l'ajustement des jours de carence entre le public et le privé, mais il faut que les économies réalisées financent des mesures en faveur du pouvoir d'achat des fonctionnaires et notamment le paiement des heures supplémentaires dues", a déclaré le président du Rassemblement national, sur le plateau des "4V", sur France 2. Il a notamment cité le cas des heures supplémentaires effectuées par les surveillants pénitentiaires. 

Le temps de carence des fonctionnaires en question. Alors que le gouvernement veut allonger le temps de carence des arrêts maladies des fonctionnaires, de un à trois jours, le secrétaire général de FO Fonction publique a estimé sur franceinfo que cette mesure visait à "stigmatiser une fois de plus les fonctionnaires". "C'est une aberration, ce n'est pas une mesure d'équité, ce n'est pas une mesure de justice sociale", a fustigé sur franceinfo Christian Grolier. "S'il veut vraiment lutter contre l'augmentation du coût des soins et diminuer les arrêts maladies, le gouvernement serait bien avisé de prendre des mesures un peu plus volontaristes pour améliorer les conditions de travail", a estimé de son côté Jean-Michel Sterdyniak, secrétaire général du Syndicat national des professionnels de la santé au travail, sur France Culture.