Nouvelle-Calédonie : Manuel Valls "espère" aboutir à un "accord global" qui prenne en compte "la question de la citoyenneté et du corps électoral"
De retour de Nouvelle-Calédonie, le ministre des Outre-mer, Manuel Valls "espère" aboutir à un "accord global" sur l'avenir institutionnel de l'archipel, comme il l'affirme vendredi 4 avril sur franceinfo. "Un accord indispensable", estime Manuel Valls, qui rappelle que la Nouvelle Calédonie "va très mal", avec une "économie à terre" et "toujours des risques d'explosion politique ou sociale", après les émeutes du printemps dernier qui ont fait 15 morts et plus de deux milliards d'euros de dégâts.
"Les Calédoniens ont voté pour que la Nouvelle-Calédonie reste française", rappelle Manuel Valls, "mais il y a une aspiration à l'émancipation". Il promet d'être à l'écoute de "la revendication du peuple autochtone des Kanaks". "S'il y a un accord global, il y aura aussi un accord sur la question de la citoyenneté et du corps électoral", assure-t-il. La remise en cause du gel électoral pour les habitants arrivés après 1998, gel voulu par les indépendantistes kanaks, a cristallisé les tensions jusqu'aux émeutes du printemps dernier.
Sans dévoiler les contours de ce projet d'accord, Manuel Valls rappelle que "l'une de [ses] priorités c'est la relance du secteur du nickel, c'est stratégique". L'objectif est de retrouver de "la stabilité" pour permettre des investissements dans ce territoire du Pacifique sud.