Lorsque Emmanuel Macron annonce, dimanche soir, la dissolution de l’Assemblée nationale, ses partenaires européens accusent le coup : la France est un poids lourd de l’UE. Mais alors que les sondages de sortie des urnes et les résultats provisoires sont égrainés durant toute la soirée, ils sont eux-mêmes avant tout concentrés sur les scores de leur propre parti et de ceux de leurs alliés de coalition. Au cours de la soirée, seul le premier ministre polonais, Donald Tusk, fait un commentaire sur le sujet, pointant aussi la défaite de la coalition dirigée par le social-démocrate Olaf Scholz en Allemagne, l’autre État membre poids lourd de l’UE. « Ceux qui sont au pouvoir en Allemagne n’ont aucune raison d’être satisfaits. Ceux qui sont au pouvoir en France ont des raisons d’être terriblement tristes », a souligné le membre du PPE (Macron et Scholz sont respectivement étiquetés Renew et S&D).
Il n’est pas dans l’habitude des Vingt-Sept de mettre leur grain de sel dans les affaires intérieures…