Donald Trump pose ses conditions. Le président américain a affirmé, samedi 13 septembre, qu'il était prêt à prendre de nouvelles sanctions contre la Russie, mais à la condition que les pays de l'Otan arrêtent d'acheter du pétrole russe. Donald Trump évoque régulièrement la possibilité de sanctions contre les banques et le secteur pétrolier russes, sans s'y engager fermement.
"Je suis prêt à prendre des sanctions significatives contre la Russie, à partir du moment où tous les pays de l'Otan l'auront également décidé et quand tous les pays de l'Otan auront ARRETE D'ACHETER DU PETROLE A LA RUSSIE", a écrit Donald Trump sur son réseau Truth Social.
Début septembre, le président américain s'était déjà dit "très mécontent" des achats de pétrole russe de pays de l'UE lors d'une conversation téléphonique avec des dirigeants européens depuis Paris, selon le dirigeant ukrainien, Volodymyr Zelensky.
La Hongrie et la Slovaquie visées
Après le début de l'invasion russe de l'Ukraine en février 2022, l'UE a imposé une interdiction sur la plupart des importations de pétrole en provenance de la Russie. Mais l'oléoduc Droujba ("amitié" en russe) a été provisoirement exempté afin de laisser le temps aux pays d'Europe centrale de trouver de nouvelles solutions.
La République tchèque a annoncé en avril, après 60 millions d'euros d'investissement, ne plus recevoir de pétrole russe après 60 ans de dépendance. Mais deux autres pays de l'UE, la Hongrie et la Slovaquie, continuent eux d'importer du pétrole russe via cet oléoduc, qui a été visé à plusieurs reprises par des frappes ukrainiennes ces dernières semaines.
La Russie a de son côté redirigé une partie de ses ventes de pétrole et de gaz vers d'autres partenaires tels que l'Inde, la Chine et la Turquie. Elle continue toutefois de vendre d'importantes quantités de gaz naturel liquéfié (GNL) aux pays de l'UE, notamment à la France.