"Je pense très difficile aujourd'hui d'aller en Algérie et de ne pas avoir un mot pour Boualem Sansal et Christophe Gleizes", estime Éric Coquerel, député LFI, à propos de son collègue Sébastien Delogu
La France insoumise a pris ses distances avec le déplacement en Algérie de l'insoumis Sébastien Delogu, élu LFI dans les Bouches-du-Rhône, qui n'a pas mentionné alors qu'il était interrogé à la télévision algérienne le cas de l'écrivain franco-algérien Boualem Sansal, condamné à cinq ans de prison ferme en appel par le régime algérien, ni celui du journaliste français Christophe Gleizes, condamné à sept ans de prison dans le pays.
"En général, nos déplacements à l'étranger, on les coordonne ensemble"
"Nous avons réagi en disant que les paroles de Sébastien Delogu [le représentent] et pas La France insoumise", rappelle ce mercredi 2 juillet dans "Autrement dit" Éric Coquerel, député LFI de Seine-Saint-Denis et président de la Commission des finances à l'Assemblée nationale. Une prise de distance plutôt rare pour le parti, car, "en général, nos déplacements à l'étranger, on les coordonne ensemble (...). Là, ça n'a pas été le cas, donc on ne le condamne pas, mais ça ne représente que lui-même", poursuit Éric Coquerel.
Quant aux propos de Sébastien Delogu, le député ajoute : "Je suis d'accord avec le cadre général, qui est l'idée de dire que depuis un an, [il y a] une tension vis-à-vis de l'Algérie qui s'appuie en France sur un discours [sur] l'immigration etc. Qui est alimenté et qui n'est pas bon". "Mais cela n'équivaut pas à un soutien au gouvernement algérien", clarifie-t-il cependant. "Je pense très difficile aujourd'hui d'aller en Algérie, et de ne pas avoir un mot pour Boualem Sansal et Christophe Gleizes", estime Éric Coquerel.
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