Guerre au Proche-Orient : Benyamin Nétanyahou limoge le ministre de la Défense israélien, Yoav Gallant, avec qui la "confiance" s'est "érodée"

Le Premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a limogé son ministre de la Défense, Yoav Gallant, mardi 5 novembre, après des divergences sur la conduite de la guerre à Gaza. Cette annonce surprise intervient dans l'attente du résultat de l'élection présidentielle aux Etats-Unis, le principal allié d'Israël.

"En pleine guerre, la confiance est plus que jamais requise entre le Premier ministre et son ministre de la Défense" mais "ces derniers mois, cette confiance s'est érodée", a affirmé le chef du gouvernement dans une lettre adressée à Yoav Gallant, alors qu'Israël bataille sur deux fronts, contre le Hamas à Gaza et le Hezbollah au Liban.

Le Premier ministre a ajouté avoir "choisi de nommer le ministre Israël Katz" pour remplacer Yoav Gallant, tandis que Gideon Saar est nommé ministre des Affaires étrangères.

Des manifestations dans plusieurs villes d'Israël

Yoav Gallant, général en retraite, était devenu l'une des principales figures du gouvernement. Il s'était imposé en Israël comme une figure de proue de la guerre qu'Israël mène depuis septembre contre le Hezbollah au Liban voisin. Mais il plaidait aussi pour une trêve avec le Hamas à Gaza en vue d'obtenir la libération des otages enlevés lors de l'attaque du 7-Octobre, alors que l'objectif martelé par Benyamin Nétanyahou est un anéantissement du Hamas. Depuis une seule et unique trêve en novembre 2023, tous les efforts diplomatiques en vue d'un cessez-le- feu dans le territoire palestinien de Gaza se sont avérés infructueux.

"La sécurité d'Israël a été et restera la mission de ma vie", a répondu Yoav Gallant sur X. L'annonce de son départ a provoqué des manifestations dans plusieurs villes d'Israël, mardi soir, comme à Beer-Sheva, dans le sud du pays. La plus importante des mobilisations spontanées a eu lieu à Tel-Aviv, où plusieurs centaines de personnes ont protesté contre la décision de Benyamin Nétanyahou.

Un des chef de l'opposition, Yaïr Lapid, a déclaré sur X que ce choix était un "acte de folie" en pleine guerre au Proche-Orient. Un dirigeant de la gauche israélienne, Yaïr Golan, a quant à lui appelé à une grève générale sur le même réseau social