Le Rassemblement national peine à s’implanter dans les grandes villes

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Il y a déjà eu des tentatives pour accrocher un électorat urbain très éloigné du RN. Pour l’instant, cela n’a pas eu les effets escomptés. Jean-Christophe MARMARA/Le Figaro

DÉCRYPTAGE - Jordan Bardella s’est donné pour objectif de réinstaller le RN à Paris, Lyon et Marseille, en vue des élections municipales de 2026. Il sait aussi que son parti part avec un désavantage: l’absence d’incarnation frontiste dans ces trois grandes villes.

Peut-on être élu à la présidence de la République en ne récolant que 5,54 % des suffrages, au premier tour de la présidentielle, à Paris? C’est le score qu’a réalisé Marine Le Pen en 2022. Au second tour, c’était à peine mieux: elle n’a eu que 14,89 % des voix, écrasée par Emmanuel Macron et ses 85,11 % dans la capitale. Cette question va hanter la candidate «naturelle» du Rassemblement national (RN) et Jordan Bardella d’ici à 2027.

Le RN talonné et en régression

Les scores du parti à la flamme dans les trois grandes villes de France, à Paris, Lyon et Marseille, provoquent, à la fois, de l’inquiétude, de la résignation et un peu de colère, parmi les cadres frontistes. «En réalité, nous sommes même en régression électorale dans une de ces villes», constate, plein d’amertume, un stratège RN.

Les chiffres parlent d’eux-mêmes. À Lyon, en 2022, Marine Le Pen obtient 8,99 % au premier tour. C’est à peine mieux que les 8,86 % de 2017. À Marseille, les résultats sont beaucoup moins catastrophiques, mais très en deçà de la moyenne…

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