Logements sociaux: les élus locaux désemparés face au «désastre»

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Un programme de construction de logements dits intermédiaires à Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine). Stephane FERRER / Hans Lucas via Reuters Connect

ENQUÊTE - Coincés entre l’obligation d’en créer, l’impossibilité parfois environnementale de le faire, la mixité sociale, l’inflation et les amendes, ils se débattent dans des injonctions contradictoires qui les découragent.

Chronique d’une catastrophe annoncée. Dès 2017, François Baroin, président de l’Association des maires de France (AMF), alerte publiquement sur l’imminence d’un cataclysme. «Avec l’explosion du système des logements sociaux, prévient le maire (LR) de Troyes, nous sommes au début d’une très grande crise entre l’État et des partenaires territoriaux totalement étranglés. Le gouvernement doit accepter de mesurer le désastre qui s’annonce pour les bailleurs sociaux. Il n’y aura plus d’investissements. On prévoit déjà la disparition de milliers d’emplois dans le bâtiment. L’État n’atteindra pas ses objectifs de production de logements sociaux…» Sept ans et quatre premiers ministres plus tard, le «désastre» annoncé dans les colonnes du Figaro se produit. «Nous avions lancé l’alerte en voyant le mur approcher. Désormais, nous y sommes et le pire est à venir», constate le maire (PS) d’Issoudun, André Laignel, premier vice-président de l’AMF.

Le 6 février dernier, lorsque David Lisnard, maire (LR)…

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