Tableaux, manuscrits, étuis à cigares... la collection personnelle de l'acteur Philippe Noiret vendue aux enchères
La collection personnelle de l'acteur Philippe Noiret, décédé en 2006, va être vendue, vendredi 7 mars, aux enchères à Drouot. Quelque 313 lots, tous issus de l’appartement parisien qu’il a longtemps occupé avec sa femme, l’actrice Monique Chaumette. Et dans cet appartement, il y en avait des objets, des tableaux surtout, des dizaines de tableaux accrochés au mur, notamment une œuvre du célèbre peintre Pissarro intitulée Arbre en fleurs.
On retrouve en vente des œuvres d’art, mais aussi quantité d’objets qui parlaient de lui et de ses passions, comme des étuis à cigares, des éditions anciennes des œuvres de Molière, manuscrits de Dumas, de Flaubert ou de Sarah Bernhardt, et bien sûr… des paires de bottes d’équitation.
Dans le catalogue se trouvent également de très nombreux dessins, avec une préférence pour les nus féminins de Suzanne Valadon ou cette œuvre de l’affichiste Raymond Savignac, qui a servi d’affiche à l’un de ses films les plus célèbres Alexandre le Bienheureux.
Un personnage tourmenté
La collection d’un bienheureux, c’est d’ailleurs le nom de la vente aux enchères organisée par la maison Drouot. Et pourtant, si l’on le décrit souvent comme un épicurien, un amoureux de la vie, davantage Grande Bouffe que Ripoux, Philippe Noiret avait aussi sa part sombre, soigneusement dissimulée sous ses costumes taillés sur mesure. Derrière l’élégance et le charme, derrière une carrière impeccable avec plus de 130 films, derrière sa voix entre toutes reconnaissable, il était, au fond, un homme complexé, tourmenté, encore marqué par le petit garçon trop turbulent qu’il avait été.
Le pensionnat, le bac raté. La mort du père. Et cette mélancolie, ce vague à l’âme constant qui ne l’avait jamais quitté et qui l’amenait à préférer la compagnie des chevaux à celle des hommes. Curieux, dirait-on, pour un hédoniste. Oui, mais qui a dit qu’un homme blessé ne pouvait pas aimer la vie et rien d’autre ?