Guerre en Ukraine : la Russie revendique la prise d’une localité dans la région de Dnipropetrovsk

Alors que les négociations en vue d’un accord de paix sont au point mort, et malgré la pression exercée par les États-Unis sur Moscou, les combats entre armées russes et ukrainiennes se poursuivent. La Russie revendique ce mardi la prise d’une nouvelle localité dans la région de Dnipropetrovsk, située au centre-est de l’Ukraine.

Dans le même temps, les autorités ukrainiennes font état de trois morts dans de nouvelles attaques russes, dans la région de Kharkiv.

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Les pays occidentaux maintiennent leur soutien à l’Ukraine : les Pays-Bas ont ainsi annoncé l’achat d’armes américaines .

Le Figaro fait le point sur la situation.

La Russie revendique la prise d’une nouvelle localité dans le centre-est de l’Ukraine

L’armée russe a affirmé mardi avoir conquis un nouveau village dans la région ukrainienne de Dnipropetrovsk (centre-est), atteinte récemment par ses troupes qui grignotent du terrain dans ce secteur.

Des unités du groupement «Est» ont «libéré» la localité de Sitchnévé (Ianvarskoïe en russe) située tout près de la frontière avec la région ukrainienne voisine de Donetsk, a écrit le ministère russe de la Défense, dans un communiqué.

Il s’agit du troisième village dont la conquête est revendiquée par Moscou dans cette région. Le 7 juillet, elles ont affirmé y avoir conquis le village de Datchné, puis le 26 juillet, celui de Maliïvka.

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Bien que ciblée par des attaques aériennes depuis le début de l’offensive à grande échelle contre l’Ukraine en février 2022, la région industrielle de Dnipropetrovsk était jusqu’alors épargnée des combats qui font rage sur le front. Mais après des mois d’intenses affrontements, les troupes du Kremlin s’en sont rapprochées de plus en plus, jusqu’à l’atteindre.

L’Ukraine n’a pour le moment pas réagi à cette revendication.

Trois morts dans des frappes russes en Ukraine

Trois personnes ont été tuées, dont un cheminot dans la ville de Lozova dans la région de Kharkiv, et au moins douze autres ont été blessées dans des frappes russes sur le nord-est de l’Ukraine, ont annoncé ce mardi les autorités locales.

Une attaque a notamment touché des infrastructures ferroviaires, dont la gare de Lozova, tuant un mécanicien et blessant quatre autres cheminots, a déclaré la compagnie nationale des chemins de fer Ukrzaliznytsia.

Des immeubles ainsi que des quartiers résidentiels ont également été touchés, a indiqué le maire Sergiï Zelensky. Les journalistes de l’AFP sur place ont constaté des destructions le long des voies ferrées, dont des wagons endommagés, et des bâtiments aux vitres soufflées.

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L’armée de l’air ukrainienne a quant à elle déclaré que sa défense aérienne avait abattu 29 drones d’attaque Geran-2, inspirés du Shahed iranien, dans le nord et l’est du pays au cours de la nuit de lundi à mardi.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a réagi dans la foulée sur les réseaux sociaux en présentant ses condoléances à la famille du cheminot tué et en précisant qu’au total «dix autres personnes ont été blessées» à Lozova, dont «deux enfants».

L’armée russe a tiré 6297 drones à longue portée contre l’Ukraine en juillet, un record depuis le début de l’invasion en février 2022, selon un décompte de l’AFP basé sur des chiffres fournis par les autorités ukrainiennes.

Volodymyr Zelensky a aussi appelé ses partenaires internationaux à «intensifier la pression» sur les profits pétroliers russes. «Le monde voit désormais que les sanctions contre la Russie, et les sanctions secondaires contre tous ceux qui l’aident à tirer profit du pétrole, peuvent fonctionner si elles sont suffisamment fortes», a-t-il expliqué, ajoutant attendre «avec impatience des mesures significatives et décisives».

Le président américain Donald Trump a menacé lundi d’augmenter «significativement» sa surtaxe prévue à 25% à l’Inde, partenaire de Moscou, si elle continue d’acheter du pétrole russe en «grande quantité», alors que Washington a imposé un ultimatum à Moscou pour mettre fin à la guerre en Ukraine, sous peine de nouvelles sanctions.

Les Pays-Bas achètent des armes pour l’Ukraine

Les Pays-Bas ont acheté des armes pour l’Ukraine provenant de réserves américaines, dans le cadre d’une récente initiative entre les États-Unis et l’OTAN, a annoncé lundi soir le ministère néerlandais de la Défense.

La Haye fait don d’une aide militaire de 500 millions d’euros, qui comprend entre autres du matériel de défense aérienne, des munitions et d’autres fournitures essentielles «adaptés aux besoins de l’Ukraine», selon un communiqué du ministère.

Le président américain Donald Trump avait annoncé le mois dernier un projet en collaboration avec le chef de l’OTAN Mark Rutte, pour que les Alliés européens et le Canada achètent des armes américaines, notamment des systèmes avancés Patriot, afin de les envoyer en Ukraine.

Les Pays-Bas sont ainsi le premier pays de l’OTAN à acheter des armes aux États-Unis dans le cadre de ce projet. Les attaques quotidiennes de la Russie sont de la pure terreur, visant à briser l’Ukraine. Nous, les Pays-Bas, ne voulons pas que cela se produise et contribuons donc à ces programmes d’aide américains», a déclaré le ministre de la Défense Ruben Brekelmans dans un communiqué.

«Ce n’est qu’en continuant à soutenir résolument l’Ukraine que nous pourrons accroître la pression sur la Russie et contrer son agression,» a-t-il ajouté, soulignant que la sécurité de l’Ukraine, des Pays-Bas et des alliés de l’OTAN étaient «directement liées».

Une fois financés, les colis d’aide seront livrés à l’Ukraine à travers des centres logistiques créés à cet effet. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a remercié le Premier ministre néerlandais Dick Schoof lors d’un appel téléphonique lundi soir. Ce dernier a déclaré sur X que «ces armes sont absolument nécessaires» pour continuer à soutenir l’Ukraine.

«Je me réjouis de voir les Pays-Bas prendre l’initiative et financer le premier lot d’équipements militaires américains destinés à l’Ukraine dans le cadre de l’initiative de l’OTAN», a déclaré le secrétaire général de l’OTAN et ancien Premier ministre des Pays-Bas, Mark Rutte. D’autres pays européens, dont l’Allemagne, la Norvège, le Danemark et la Suède s’étaient dits prêts à participer à l’initiative.