Syrie : un accord entre les Kurdes et le pouvoir central pour « intégrer » les institutions autonomes à l’État

C’est un accord dont la portée pourrait avoir des répercussions fortes dans une Syrie loin d’être stabilisée après la chute de Bachar al Assad, le 8 décembre. Il a été signé lundi 10 mars par le président intérimaire Ahmad Al Charaa et Mazloum Abdi, le commandant des Forces démocratiques syrienne (FDS) de l’Administration autonome du nord-est syrien (AANES).

Il comprend 8 points qui doivent être mis en œuvre d’ici la fin de l’année. Il prévoit notamment un cessez-le-feu et l’intégration des FDS dans l’armée syrienne. Il placera tous les postes-frontières avec l’Irak et la Turquie, les aéroports et les champs pétroliers du nord-est sous le contrôle du gouvernement central.

Les prisons où se trouvent environ 9 000 membres présumés du groupe État islamique devraient également passer sous le contrôle du gouvernement. Les Kurdes de Syrie vont recouvrer leurs « droits constitutionnels », notamment celui d’utiliser et d’enseigner leur langue, qui leur a été interdite pendant des décennies sous Assad. Des centaines de milliers de Kurdes déplacés pendant les 14 années de guerre civile en Syrie vont pouvoir rentrer chez eux. L’accord stipule également que tous les Syriens feront partie du processus politique, quelle que soit leur religion ou leur appartenance ethnique.

« Une véritable opportunité de construire une nouvelle Syrie »