Agressions, menaces… la grande inquiétude des enseignants

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Le 13 octobre, trois jours après l’assassinat de Dominique Bernard, des soldats montaient la garde devant le lycée Gambetta, à Arras (Pas-de-Calais), où a péri le professeur. DENIS CHARLET/AFP

ENQUÊTE - Pour une note, un contenu de cours, une remarque sur une tenue inadaptée, les enseignants sont la cible de violences quotidiennes. Ils pointent les réseaux sociaux, le comportement intrusif des parents et les responsables politiques qui «jettent de l’huile sur le feu» et les «mettent en position de fusibles».

«Ce n’est pas “Je suis Charlie”. Mais nous sommes là pour dire que cela pourrait être chacun d’entre nous», résumait lundi dernier Nicolas Bray, proviseur du lycée Fénelon et secrétaire académique du SNPDEN-Unsa Paris, le principal syndicat des personnels de direction de l’Éducation nationale. Ce 4 mars, quelque 170 proviseurs de lycées et principaux de collèges parisiens - sur les 380 que compte la capitale - s’étaient rassemblés place de la Sorbonne pour soutenir le proviseur du lycée Ravel, menacé de mort après avoir demandé à une élève d’ôter son voile dans l’enceinte de cet établissement du 20e arrondissement. Un rassemblement sans banderole syndicale, inédit pour des cadres de l’éducation, tenus au devoir de réserve et peu enclins à prendre la parole. Ils voulaient dire leur indignation, leur usure aussi, face aux menaces dont ils font quotidiennement l’objet, physiquement ou sur les réseaux sociaux, pour une affaire de voile, un enseignement contesté, un conseil de discipline ou…

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