«Une émission à charge»: un ancien président de Ligue 1 descend «Complément d’enquête» et défend Al-Khelaïfi

Le dernier numéro de Complément d’enquête n’a pas plu à tout le monde. Et notamment certains soutiens de Nasser Al-Khelaïfi, président du Paris SG, sujet principal de l’émission de France 2 diffusée jeudi dernier. Ancien co-président de Saint-Étienne, proche du dirigeant qatarien, Bernard Caïazzo n’a pas apprécié de ne pas voir son entretien effectué en novembre dernier être diffusé dans le reportage. Et il ne s’est pas privé de le dire.

« J’ai été contacté il y a plusieurs mois, mais ils ont surtout utilisé mon nom, avance-t-il à Foot Mercato. J’ai fait une interview, que je ne voulais pas faire au départ, en novembre. J’ai perdu du temps, car ils ont utilisé mon nom il y a deux semaines pour faire la promotion de l’émission. J’avais donné une interview franche sur ce que je pensais de Nasser et puis on m’annonce deux jours avant que mon passage n’est pas gardé. Je ne connais pas les raisons. J’ai dit que c’était un manque de respect et que je trouvais ça incorrect. Je pense juste que c’était une émission à charge à fond. »

Banderole au Parc des Princes contre Rabiot, rôle dans le football français, Caïazzo défend Nasser

L’ancien patron de Saint-Étienne, avec Roland Romeyer, qui a quitté les Verts en juin dernier, émet des doutes sur la qualité de l’enquête de France 2. « Sincèrement, ils (l’émission) ne connaissent pas le football… Neuf mois d’enquête, je ne sais pas si le journaliste a travaillé dans le football, mais nous expliquer qu’un président de club peut influencer les supporters en fonction des banderoles qu’ils mettent… C’est une plaisanterie. Ils ne se rendent pas compte. »

Questionné sur l’attitude et le rôle de Nasser Al-Khelaïfi, qui possède la double casquette de président du Paris SG et patron de beIN Sports, qui diffuse un match de Ligue 1 chaque semaine, Bernard Caïazzo défend le dirigeant. « J’ai participé à tous les appels d’offres depuis 2008, BeIN a sauvé la situation plusieurs fois. Nasser a sauvé la situation. Et après il y a un problème de rentabilité. Nasser ne peut pas faire ce qu’il veut, jouer sur l’argent du Qatar. Les gens pensent qu’il peut sortir 600 millions comme ça, pour rendre service. C’est impossible. Après, c’est vrai qu’il y a un énervement, mais ce n’est pas le caractère de Nasser. »