« Une fois les profits finis, ils se débarrassent de nous » : après le Doliprane, Sanofi sacrifie l’Aspégic et le Kardegic
La course au désengagement de médicaments grand public se poursuit chez Sanofi. Moins de cinq mois après avoir annoncé la cession de plus de 50 % de ses parts chez Opella, fabricant du Doliprane, au fonds américain Clayton Dubilier & Rice (CD & R), voilà que le géant pharmaceutique remet le couvert. Ses deux marques Aspégic et Kardégic sont en cours de négociations pour une vente au laboratoire Substipharm, tandis que son site de production à Amilly (Loiret) est en passe de filer entre les mains de l’entreprise française Astrea Pharma.
Pressenti depuis un an en interne, ce « double partenariat stratégique », qui octroierait à Substipharm le soin d’assurer la commercialisation et le développement des médicaments en partance, permettrait « un nouvel élan au site d’Amilly », selon Sanofi, joint par l’Humanité. Sauf que les représentants du personnel ne partagent pas cette vision.