États-Unis : le juge au procès Trump en Géorgie autorise le maintien de la procureure sous conditions
Le juge au procès de Donald Trump et de ses 14 coprévenus en Géorgie pour tentatives illégales d'inverser les résultats de l'élection présidentielle américaine de 2020 a rejeté vendredi la demande de dessaisissement de la procureure Fani Willis mais posé des conditions à son maintien. Le juge Scott McAfee a conclu qu'il n'existait pas suffisamment de preuves d'un «conflit d'intérêts» en raison de sa relation intime avec un enquêteur qu'elle a engagé dans cette affaire.
Mais, concluant à «une apparence de comportement inconvenant» et dénonçant un «énorme manque de jugement» de la part de la procureure, il exige qu'elle se retire du dossier, avec l'ensemble de son équipe, ou que cet enquêteur, Nathan Wade, s'en retire.
Un jugement que Donald Trump cherche à repousser
Visé par quatre procédures pénales distinctes, l'ex-président Donald Trump, le candidat républicain à l'élection de novembre face au président sortant démocrate Joe Biden, cherche par ses multiples recours à passer en jugement le plus tard possible, en tout cas après le scrutin. Un dessaisissement de la procureure aurait considérablement reporté la tenue de ce procès, pour lequel aucune date n'a été fixée.
Quatre des 19 personnes initialement visées par l'acte d'accusation délivré le 14 août, en vertu notamment d'une loi de Géorgie (sud-est) sur la criminalité en bande organisée utilisée par la procureure, ont déjà plaidé coupable. Elles ont été condamnées à des peines réduites, sans prison ferme, en échange de leur témoignage au futur procès des autres accusés. Parmi les coprévenus de Donald Trump figurent son ancien avocat personnel, Rudy Giuliani, et son dernier chef de cabinet à la Maison-Blanche, Mark Meadows.