Mondiaux de biathlon : les Françaises reines incontestées du relais, la moisson bleue se poursuit
Implacables championnes du monde. Alignées sur le relais féminin ce samedi à Lenzerheide (Suisse), les Françaises Lou Jeanmonnot, Océane Michelon, Justine Braisaz-Bouchet et Julia Simon ont décroché l’or au terme d’une course de patronnes, les autres nations étant reléguées bien loin. Avec ce titre, les Bleues conservent leur couronne mondiale acquise en 2024 et, surtout, réparent l’anomalie de la saison : depuis le début de la Coupe du monde, elles n’avaient pas réussi à remporter un seul des quatre relais féminins (deux fois 2e, deux fois 3e) malgré leur impressionnante homogénéité dans le top 10 du classement général en individuel (Jeanmonnot 2e, Simon 4e, Michelon 6e, Braisaz-Bouchet 9e). Avant le relais masculin (ce samedi 15h05) et les deux mass-start prévues dimanche, la France collecte sa 11e médaille dans ces Mondiaux, la 6e en or. Le record historique de 2024 - 13 breloques dont 6 titres - n’est plus très loin...
Jeanmonnot met les Bleues sur orbite, Michelon assure
Supersonique dès le départ de ce relais, Lou Jeanmonnot, en qualité de première relayeuse de luxe, donnait le ton d’entrée en écrasant la concurrence. Grâce à un 10/10 sur le pas de tir et une vitesse de ski impressionnante, la Française passait alors le relais à Océane Michelon avec 32 secondes d’avance sur la Norvège et 44 sur la Suède, annoncée favorite avec les Bleues et l’Allemagne. Dans un fauteuil, Michelon creusait même l’écart lors de son premier tour, blanchissant les cinq cibles sur son tir couché. Avant d’enfoncer le clou avec le tir debout (une seule balle de pioche utilisée).
Troisième relayeuse, Justine Braisaz-Bouchet partait à son tour avec 46 secondes de marge sur la Slovénie et 1 minute et 2 secondes sur la Slovaquie. Un gouffre. La championne du monde du sprint, toujours à l’aise sur la piste, égarait deux balles de pioche sur le tir couché. Sans grande conséquence puisqu’elle recreusait l’écart à la glisse sur les poursuivantes puis assurait le coup lors du tir debout, lâchant six balles très rapides (une pioche). Dernier maillon de la chaîne tricolore, la femme (très) en forme de la semaine, Julia Simon, n’en demandait pas tant. La championne du monde de l’individuel, grâce à l’ultime effort de Braisaz-Bouchet, s’élançait avec 1 minute et 20 secondes sur la Slovénie et la Suède.
Simon boucle l’affaire sans trembler
Dans ces conditions, Simon devait simplement gérer son affaire. Chose faite sur le tir couché, 5/5 sans trembler, pendant que les autres nations s’écharpaient pour le podium. Place au tir debout. Imperturbable, la mitraillette Simon martyrisait les cinq cibles et filait vers la victoire, s’inclinant même devant le public suisse. Sous pression, Maren Kirkeeide offrait la médaille d’argent à la Norvège (à 1 minute et 6 secondes de la France) et la Suède (à 1 minute et 44 secondes) se contentait du bronze grâce à Elvira Oeberg. Loin, très loin derrière Julia Simon, qui manquait tout de même de chuter en tapant dans les mains de supporters sur le côté de la piste, avant de franchir la ligne avec le drapeau bleu-blanc-rouge.
«On est très contentes mais on ne prenait pas ça pour acquis. J’étais très stressée avant la course. C’est cool quand ça se passe comme ça», a savouré à l’arrivée Justine Braisaz-Bouchet au micro de La chaîne l’Équipe. Reines du relais, les Bleues étaient trop fortes sous le soleil suisse. Le clan français poursuit ses Mondiaux dorés.