Dominique Pelicot serait soupçonné dans l’agression d’une autre femme en 2004

Dominique Pelicot n’a pas fait appel de sa condamnation à 20 ans de réclusion criminelle pour avoir drogué Gisèle Pelicot pendant une décennie et l’avoir livrée à plus de 70 hommes recrutés sur internet, pour autant il n’en a pas fini avec la justice. Les enquêteurs de la brigade criminelle s’intéresseraient à lui à propos de l’agression d’une agente immobilière à Chelles (Seine-et-Marne) en 2004, selon des informations révélées ce jeudi 30 janvier par la cellule investigation de Radio France.

Cette femme, alors âgée de 60 ans, a été agressée par un client qui lui a placé un couteau sur le cou et un chiffon sur la bouche lui demandant de respirer. L’intervention d’un passant qui a frappé sur la vitre de l’agence faisant fuir l’agresseur avait permis d’éviter le pire.

Des « similitudes importantes » avec d’autres affaires

Si, selon franceinfo, la description faite de l’homme ne correspond pas nécessairement à Dominique Pelicot, des « similitudes importantes » ont été relevées par un logiciel de la police, le Salvac (Système d’analyse des liens de la violence associée aux crimes), avec une autre affaire. Il s’agit de la tentative de viol de « Marion » en 1999, en Seine-et-Marne également. La victime, elle aussi agente immobilière, a été agressée avec un cutter par un faux client qui aurait tenté de l’endormir avec de l’éther lors de la visite d’un appartement.

Dans ce dossier, Dominique Pelicot a été mis en examen et a reconnu une partie des faits. « Ah oui, en effet. C’est moi, j’étais là. Je ne sais pas ce qu’il m’a pris, j’ai perdu les pédales », aurait-il dit, selon des propos rapportés par maître Florence Rault, avocate de la plaignante. Il est aussi mis en examen pour le viol et le meurtre, selon le même mode opératoire, de Sophie Narme en 1991. Sur ces deux affaires, il doit être entendu, ce jeudi, au Pôle des crimes sériels et non élucidés de Nanterre (PCSNE), également appelé « pôle cold cases ».

La semaine dernière, M6 a, en outre, révélé les accusations de « Coralie » qui aurait subi une agression sexuelle de Dominique Pelicot en 1995, au domicile de ses parents, alors qu’elle était âgée de 12 ans. Se faisant passer pour un électricien, il l’aurait forcée à se déshabiller avant de tenter de l’endormir avec de l’éther puis de prendre la fuite à l’arrivée de la mère. La femme d’une quarantaine d’années désormais aurait, selon M6, reconnu son agresseur au moment du procès des viols de Mazan grâce à la diffusion par les médias du visage de l’accusé. Selon la chaîne, « Coralie » s’est présentée en décembre à la police judiciaire parisienne.

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