Impôts, pouvoir d'achat, retraite... Le Figaro passe au crible les thèmes de campagne des législatives

Qui les Français propulseront-ils à Matignon dans quelques jours ? À l’approche du premier tour des élections législatives, cette question est dans tous les esprits. Particulièrement incertain, ce scrutin voit s’opposer principalement le Rassemblement national de Jordan Bardella, rejoint par Éric Ciotti, la majorité présidentielle, unie autour de Gabriel Attal, et la coalition de gauche, derrière l’étiquette Nouveau Front populaire.

Depuis l’annonce de la dissolution, ces différents groupes ne cessent de multiplier les déclarations, annonces et promesses de campagne, afin de séduire les Français. Comme en 2022, le pouvoir d’achat, au cœur des préoccupations de nos concitoyens, figure parmi les principaux sujets évoqués par les prétendants en lice. Énergie, fiscalité, finances publiques, retraites, attractivité... Le Figaro s’est penché sur plusieurs thématiques brûlantes de la campagne, dans plusieurs articles que nous vous proposons de retrouver ci-dessous.

Nouveau Front populaire

  • Un Smic à 1600 euros, est-ce un irréaliste ?

Proposition phare de l'union de la gauche, l'augmentation du smic de 14% pour le porter à 1600 euros net mensuels vise à donner un coup de fouet à la demande, afin de «faire avancer la vie des gens», selon le mot de Jean-Luc Mélenchon. Cette idée a toutefois suscité une levée de boucliers du côté du gouvernement, ainsi que chez certains décideurs économiques. Alors, cette piste est-elle «impossible à réaliser», comme le prétend Gérald Darmanin ?

  • Bloquer les prix des biens de première nécessité, une fausse bonne idée ?

Désireux de protéger le pouvoir d’achat des ménages, les candidats du Nouveau Front populaire proposent de bloquer les prix des «produits de première nécessité» dans «l'alimentation, l'énergie et le carburant». Un moyen de limiter l’inflation, argumente-t-on. Mais cette mesure est-elle tenable, sur le plan juridique et budgétaire ?

Ensemble pour la République

  • Le gouvernement a-t-il bien mis fin à la désindustrialisation de la France ?

C'est l'un des arguments phares avancés par la majorité présidentielle : grâce à ses choix politiques, le gouvernement est parvenu à inverser la tendance dans le secteur industriel. Après des années de fermetures médiatiques, ces activités reprennent des couleurs, affirment les représentants d'Ensemble pour la République. À tel point que Gabriel Attal a récemment déclaré qu'il y a, désormais, «plus d'usines qui ouvrent que d'usines qui ferment». Une réalité ?

  • Les baisses d'impôts vantées par l'exécutif sont-elles si importantes ?

Contrairement aux autres forces politiques, le gouvernement jure qu'il n'augmentera pas les impôts, en cas de victoire aux élections législatives. Une promesse qu'il veut appuyer sur son bilan en la matière : «Nous avons opéré une baisse de 50 milliards d'euros d'impôts, moitié pour les ménages et moitié pour les entreprises, sous le précédent quinquennat», affirmait ainsi Emmanuel Macron. Est-ce vrai ?

  • La «règle d'or budgétaire» , un bouclier contre les hausses d'impôts ?

Toujours sur le plan fiscal, le premier ministre entend guider sa majorité avec une idée en tête : refuser toute hausse d'impôt pour les années à venir. Un projet que Gabriel Attal compte étayer en inscrivant «dans la loi une règle d'or budgétaire : pas de hausse d'impôt quoi qu'il arrive». Mais cela permettrait-il vraiment d'éviter tout alourdissement de la fiscalité ?

Rassemblement national

  • Peut-on diminuer la TVA sur l’énergie et les carburants ?

Proposition phare du parti à la flamme pour soutenir le pouvoir d’achat des ménages, la baisse du taux de TVA sur l’électricité, le fioul, le gaz et les carburants vise à diminuer les prix de ces produits qui pèsent lourdement dans le portefeuille des ménages. Cette piste était déjà avancée en 2022, lors de la campagne présidentielle de Marine Le Pen : «baisser la TVA, c'est voter une loi, donc ce n'est pas compliqué du tout», affirmait alors la candidate. À raison ? Cette mesure serait-elle efficace ?

  • Peut-on vraiment abroger la réforme des retraites de 2023, en cas de cohabitation avec le RN ?

Après une période de flou, le parti dirigé par Jordan Bardella l’assure : la réforme des retraites adoptée au forceps en 2023 sera abrogée, si le Rassemblement national arrive au pouvoir. Ce texte critiqué par les oppositions «sera abrogé à l'automne», a même précisé le député sortant Jean-Philippe Tanguy. Mais peut-on véritablement revenir en arrière de la sorte, dans le cadre d’une cohabitation ?