"Cette lettre est un pur scandale", s'insurge l'eurodéputé Renew Christophe Grudler face aux accusations d'Israël contre Emmanuel Macron
"Cette lettre de Nétanyahou est vraiment un pur scandale et même une offense faite, à travers le président Macron, à tous les Français", s'insurge mardi 19 août sur franceinfo, l'eurodéputé Renew Christophe Grudler. Le Premier ministre israélien a envoyé une lettre au président français, l'accusant "d'alimenter le feu antisémite" en soutenant la solution à deux États, alors qu'Emmanuel Macron a annoncé vouloir reconnaitre l'État de Palestine dès septembre.
"Le combat contre l'antisémitisme en France est historique. On n'a jamais rien lâché. Le gouvernement de Benyamin Nétanyahou, fragilisé par la solution à deux États qu'a portée la France en premier, a décidé de s'en prendre à tous les États qui soutiennent cette idée", analyse l'eurodéputé qui rappelle la situation de tension extrême entre l'Australie et Israël, qui a révoqué les visas des diplomates de Canberra.
"Le gouvernement de Nétanyahou devrait faire preuve d'empathie"
"Tout est fait pour dégonfler la contagion qu'il y a eue, suite à l'initiative d'Emmanuel Macron", avec "cette solution à deux États qui n'alimente pas du tout le feu antisémite. Ce parallèle est complètement désolant", regrette Christophe Grudler. "Cette idée-là [la solution à deux États] est plutôt quelque chose qui amène de l'apaisement."
"Par contre, ce qui alimente le feu antisémite, et je sais que ce n'est pas très correct de le dire, mais ce qui alimente les thèses antisémites en France c'est notamment la politique agressive du gouvernement israélien", lance-t-il. "Le gouvernement de Nétanyahou" devrait, selon lui, être "capable de faire preuve d'empathie, tout d'abord pour les otages israéliens, car les familles attendent des efforts de diplomatie pour trouver une solution et non pas une nouvelle guerre à Gaza", et "vis-à-vis des populations palestiniennes également" car "il y a des gens qui meurent de faim et qui meurent de la guerre". "Et ce n'est pas être antisémite que de dire ça", martèle l'eurodéputé.