Paris 2024 : "Scandalisée par les décisions discriminatoires", la Russie accuse le CIO de "basculer dans le néonazisme"

"Les décisions du CIO sont illégales, injustes et inacceptables. Nous sommes scandalisés par les conditions discriminatoires sans précédent imposées par le Comité international olympique aux athlètes russes." La charge est signée de la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, lors d'une conférence de presse à Moscou, mercredi 20 mars, au lendemain de l'annonce par le CIO d'interdire aux athlètes russes et biélorusses, admis sous bannière neutre, de défiler lors de la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques de Paris. 

Les Jeux de l'amitié soupçonnés d'être instrumentalisés 

Mais ces éléments de langage, coutumiers du pouvoir russe depuis que l'instance olympique mène un bras de fer avec lui, ne sont rien à côté de ceux qui suivent : "Ces décisions démontrent à quel point le CIO s'est éloigné de ses principes déclarés et a basculé dans le racisme et le néonazisme", a ajouté la porte-parole. En cause, un communiqué de presse du CIO, publié également mardi 19 mars, dans lequel il accuse la Russie de "politiser le sport" et condamne l'organisation des Jeux de l'amitié en septembre, "manifestations sportives à caractère purement politique". Le CIO craint même que les athlètes russes "risquent d'être contraints par leur gouvernement à participer à un tel événement sportif entièrement politisé, et d'être ainsi exploités dans le cadre d'une campagne de propagande politique." "C'est de l'intimidation de sportifs. Et cela sape complètement l'autorité du CIO", a jugé de son côté Dmitri Peskov, porte-parole du Kremlin