Madrid invoque les liens de la Hongrie avec le Kremlin pour bloquer une OPA sur ses trains Talgo

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Le gouvernement espagnol protège Talgo, l’unique constructeur de trains à grande vitesse du pays, qui connaît le succès à l’exportation. Service de presse

Les services de renseignements espagnols pointent des risques pour la sécurité nationale en cas de rachat par un consortium hongrois du constructeur ibérique de TGV.

Madrid

L’Espagne déploie son arsenal défensif pour protéger sa souveraineté économique. C’est en invoquant la sécurité nationale que Madrid s’oppose à ce que son unique constructeur de trains à grande vitesse, Talgo, passe sous bannière hongroise. Le gouvernement espagnol a en effet annoncé mardi mettre son veto, prévu par la loi en cas d’opérations sur des entreprises stratégiques, à l’OPA du groupe Ganz-Mavag Europe. Ce consortium est détenu à 55 % par la Compagnie nationale des chemins de fer hongroise, et à 45 % par le fonds d’investissement public, qui dépend du ministère de l’Économie hongrois. Les motifs concrets de l’inquiétude n’ont pas été rendus publics, car l’information a été classée secret. Mais, selon des informations qui ont circulé mercredi, une enquête des services secrets espagnols a alimenté la décision. Les espions espagnols soupçonnent le groupe hongrois d’être soumis à des influences russes.

Talgo est « une entreprise stratégique » dans un secteur

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