Nouvelles frappes israéliennes meurtrières dans la bande de Gaza et à Beyrouth
Au moins 60 personnes ont été tuées, dimanche 17 novembre, dans des raids israéliens dans la bande de Gaza, selon le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal.
La frappe la plus meurtrière a eu lieu dans la nuit de samedi à dimanche à Beit Lahia, dans le nord, sur un bâtiment de cinq étages : au moins 34 corps, dont des femmes et des enfants, ont été retirés des décombres et des dizaines de personnes sont toujours portées disparues, a déclaré à l'AFP Mahmoud Bassal. "Les chances de sauver davantage de blessés (coincés sous les décombres) diminuent", a-t-il précisé.
"Ils (Israël) nous ont lourdement bombardés la nuit dernière, ils ont (...) complètement détruit Beit Lahia", a raconté à l'AFTV Omar Abdel Aal, un Palestinien déplacé de la ville.
Alors que l'armée israélienne a lancé, le 6 octobre dernier, une opération terrestre d'envergure dans le nord de Gaza pour, selon elle, empêcher les combattants du Hamas de reconstituer leurs forces, elle a affirmé à l'AFP que "des activités terroristes se poursuivent dans la région de Beit Lahia", ajoutant que "plusieurs frappes" avaient été menées "contre des cibles terroristes".
Vingt-six autres personnes, dont des femmes et des enfants, ont péri dans des bombardements dans le sud, à Rafah et Khan Younès, et dans le centre, à Nousseirat et Al-Bureij, a ajouté Mahmoud Bassal.
Violentes frappes à Beyrouth
Dimanche, un raid israélien a également fait deux morts et 13 blessés, dont deux graves, dans le quartier commerçant de Mar Elias, dans le cœur de Beyrouth, d'après le ministère libanais de la Santé.
Ce raid a touché un magasin d'appareils électroniques et une voiture, selon une source de sécurité. Des pompiers utilisaient dans la soirée leurs canons à eau pour éteindre les flammes de l'incendie qui ravage les deux étages de la boutique, selon l'AFP.
La frappe a touché une rue que "j'emprunte chaque jour pour aller au travail (...) C'est un quartier résidentiel", a assuré Lina, 59 ans, dont l'appartement est à moins de 500 mètres du lieu visé.
Le ministère libanais de l'Éducation a annoncé la fermeture des écoles de la capitale et ses environs lundi et mardi.
Il s'agit de la deuxième frappe visant le centre de Beyrouth dimanche, après une première dans la matinée qui a visé le quartier de Ras al-Nabaa et tué, selon une source de sécurité, le responsable média du Hezbollah, Mohammad Afif. La frappe à Ras al-Nabaa a par ailleurs fait quatre morts, dont une femme, d'après le ministère de la Santé.
L'armée israélienne, qui a décimé ces derniers mois la direction du Hezbollah, n'a pas commenté ces informations.
Après un an de violences transfrontalières, l'armée israélienne a lancé le 23 septembre une intense campagne de bombardements aériens contre le Hezbollah, et le 30 septembre une offensive terrestre dans le sud du pays.
Israël veut éloigner le mouvement islamiste des régions frontalières du sud du Liban et faire cesser ses tirs de roquettes qui ont déplacé quelque 60 000 habitants du nord d'Israël.
En marge des raids sur Beyrouth, l'agence de presse libanaise ANI a aussi fait état d'une frappe israélienne "violente" sur le village de Khiam (sud), aux abords duquel le Hezbollah a revendiqué trois attaques contre des soldats israéliens.
L'armée israélienne a dit de son côté avoir bombardé la banlieue sud de Beyrouth, située près de l'aéroport international, et le sud du pays, dont la ville millénaire de Tyr.
Selon l'armée israélienne, le mouvement islamiste libanais a tiré une vingtaine de projectiles vers la Galilée occidentale et la baie de Haïfa, dans le nord d'Israël. Certains ont été interceptés.
Plus de 3 480 personnes ont été tuées au Liban depuis le 8 octobre 2023, selon le ministère de la Santé, la majorité depuis le 23 septembre dernier.
Avec AFP