À vrai dire, on ne se réjouissait pas particulièrement de voir Barbe-Bleue entrer au répertoire du Ballet de l’Opéra de Paris. La pièce a été donnée au Châtelet par le Tanztheater de Wuppertal, au printemps 2022. La compagnie allemande venait de remonter cette pièce créée en 1977, et chacune de ses tournées passe par Paris. Fallait-il en plus que les danseurs de l’Opéra s’en emparent? Dans le répertoire de Pina Bausch, on aurait préféré quelque chose de plus adapté à la nature du Ballet de l’Opéra de Paris et de moins vu: par exemple Iphigénie en Tauride, somptueux pendant d’Orphée et Eurydice qu’on a vu à Paris à peine trois ou quatre soirs lorsque Jean-Albert Cartier avait invité au Palais Garnier Pina Bausch et ses danseurs. C’était en… 1991.
À qui la faute? On sait que les négociations avec Wuppertal ne sont pas faciles et moins encore depuis que la chorégraphe a disparu. De son vivant, même sur le tard, elle essuyait de vives critiques. Aujourd’hui, depuis Pina, le film de Wim Wenders…