«C’est avant tout un drame humain» : le ministre des Transports s’exprime après le suicide d’un conducteur de train SNCF

«C’est avant tout un drame humain» : le ministre des Transports s’exprime après le suicide d’un conducteur de train SNCF

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Le nouveau ministre français des Transports, Philippe Tabarot, assiste à la cérémonie de passation des pouvoirs à Paris, le 24 décembre 2024.  MARTIN BUREAU / AFP

Philippe Tabarot, le nouveau ministre des Transports, a fait l’objet de critiques pour de précédents propos selon lui «mal interprétés».

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Le suicide d’un conducteur de TGV, qui a sauté de son train en marche le soir du Réveillon de Noël, est «avant tout un drame humain», a assuré jeudi sur RTL, le nouveau ministre des Transports Philippe Tabarot, critiqué pour de précédents propos selon lui «mal interprétés».

Ce jeudi, le ministre a déclaré «qu’il y avait avant tout un drame humain qui s’est déroulé à 20 heures le 24 décembre», et que «l’État et la SNCF seront aux côtés de la famille» du défunt.

Philippe Tabarot a essuyé des reproches sur sa communication après avoir déclaré, mercredi sur CNews, que l’incident «aurait pu être plus grave» si le conducteur «avait souhaité faire dérailler son train». Nommé lundi soir, nouveau ministre des Transports, le sénateur LR se défend ce jeudid’avoir manqué d’empathie dans sa première réaction après le drame : «C’est totalement injuste j’ai suivi cela toute la nuit du 24 et toute la journée du 25 en lien avec le directeur de SCNF Voyageurs, Christophe Fanichet (...). Je rappellerai que j’ai été le premier à dire que c’était avant tout un drame humain là où un certain nombre de vos confrères m’ont questionné sur la situation des 10.000 voyageurs qui n’ont pas pu passer les fêtes en famille»

Une enquête à la fois judiciaire et interne a été ouverte à la SNCF. Le ministre explique que ce conducteur était particulièrement apprécié de tous ses collègues dans la région de Saint-Étienne. Philippe Tabarot ne souhaite pas se prononcer sur de possibles motifs personnels qui pourraient expliquer le passage à l’acte du conducteur de TGV. «Ce n’est pas à moi de confirmer (...)Je ne souhaite pas en dire plus. L’État et la SNCF seront au côté de la famille».

Pour Philippe Tababot, ce conducteur ne faisait pas état d’un mal-être au travail : «Ce que je sais c’est que cette personne était appréciée et toujours volontaire pour travailler et que son départ a traumatisé ses collègues.»

Suivi psychologique des conducteurs 

Cet acte met en lumière la problématique de l’isolement et de la souffrance vécue par certains conducteurs, souvent éloignés de leurs familles.

«Un tel acte ne peut que nous interpeller. La cellule psychologique est en place pour échanger avec tous les collègues de cet homme pour voir le cas échéant les problématiques et les difficultés. C’est un problème grave mais interne à l’entreprise qui prendra ou prendrait des mesures nécessaires s’il était avéré que ce geste terrible vienne d’une cause professionnelle ou bien peut être une cause personnelle et familiale. Je ne peux pas en parler aujourd'hui. Je ne souhaite pas une surinterprétation de mes propos suite au malentendu d’hier», explique Philippe Tabarot.

Quelque 10.000 usagers de la SNCF ont été impactés mardi suite aux perturbations sur la ligne à grande vitesse Sud-Est. Certains usagers, qui ont attendu pendant plus de 5 heures un soir de Noël déplorent un manque d’information. 

«Dans les transports en commun, la base c’est l’information. C’est vrai qu’elle fait quelques fois défaut et en l’occurrence c’était le cas. Il a fallu du temps pour comprendre ce qui s'était passé. Il y a bien sur des autorités judiciaires, la gendarmerie qui arrive sur place et qui ne souhaitent pas que l’information soit diffusée», réagit le ministre.

Aucun passager n’a été mis en danger grâce au dispositif d’arrêt automatique du train : «Les dispositifs d’arrêts automatiques du train se sont activés et les usagers n’ont jamais été mis en danger», souhaite rappeler le ministre.