«Qui aurait cru que la Porte de la Chapelle deviendrait ce quartier avec de magnifiques allées plantées d'arbres, où il fait désormais bon s'asseoir ?». Pour Anne Hidalgo, la «métamorphose» d’un des quartiers les plus pauvres de la capitale devait être l’un des héritages les plus marquants des Jeux. Mais, après la quinzaine enchantée qui a vu affluer des spectateurs du monde entier à l'Arena Porte de la Chapelle pour suivre notamment les épreuves de badminton, riverains et commerçants redoutent un retour brutal à la réalité.
«Ce sont nos Champs-Élysées à nous ! Depuis la fin des travaux, on adore s'y balader.» Marie et sa sœur Leila, 19 et 22 ans, déambulent tout sourire sous les platanes de la rue de la Chapelle, l'artère qui relie la porte éponyme au cœur du 18e arrondissement. La chaussée flambant neuve et les pistes cyclables ont été achevées en avril dernier, juste à temps pour les JO. Au bout de la rue, l'Adidas Arena, livrée en février 2024, s'élève tel un monolithe futuriste…