Karim Achoui condamné pour exercice illégal de la profession d'avocat

L'avocat controversé Karim Achoui a été condamné, lundi 5 février, à 18 000 euros de jours-amende pour avoir continué à exercer illégalement sa profession en 2015-2016, alors que la justice l'avait définitivement radié du barreau en France, notamment pour des "manquements déontologiques".

Karim Achoui, à qui la justice reprochait d'avoir plaidé à six reprises devant des tribunaux français, devra verser 5 000 euros pour préjudice moral au conseil de l'Ordre des avocats, partie civile. Il a immédiatement annoncé son intention de faire appel de cette condamnation.

Devant le tribunal correctionnel de Paris, l'avocat de 56 ans, connu pour avoir défendu des figures du grand banditisme, avait fait valoir qu'il s'était inscrit en février 2015 au barreau d'Alger, près de trois ans après sa radiation définitive en France.

Reconnu coupable d'abus de confiance 

Selon lui, il devait en conséquence bénéficier d'une convention franco-algérienne de 1962 qui stipule que les avocats "inscrits à un barreau d'Algérie" peuvent exercer en France "dans les mêmes conditions que les avocats inscrits à un barreau français". 

Pour le tribunal cependant, cette convention vise à "permettre une activité ponctuelle en France aux avocats algériens" et non à "organiser la poursuite de ses activités en France par un ancien avocat français radié définitivement en France".

En plus de l'exercice illégal de la profession d'avocat, le tribunal correctionnel l'a également reconnu coupable d'abus de confiance, dans un dossier portant sur une somme d'environ 10 000 euros versée par une de ses clientes, a expliqué à l'AFP le défenseur de Karim Achoui, Me Christian Saint-Palais.