Ce métier «fantôme» sans qui les opérations à cœur ouvert ne seraient pas possibles

Dix heures, un jeudi matin. Au bloc opératoire de l’Institut de cardiologie de la Pitié-Salpêtrière à Paris, quatre silhouettes fantomatiques bleues s’activent en silence. Le chirurgien senior, le chef de clinique, l’interne et la panseuse. Chacun sait ce qu’il a à faire. Ce matin, ils s’apprêtent à réaliser un triple pontage sur un homme de 56 ans. La cage thoracique du patient est ouverte. Le reste du corps, badigeonné de bétadine, disparait sous le drap bleu du champ opératoire. Les chirurgiens ont prélevé une artère de la poitrine qui va servir à contourner les parties abimées des artères coronaires. Le pontage, véritable travail de couture de haute précision, va pouvoir commencer. Mais, pour cela, il faut encore que le cœur soit vidé de son sang et arrêté. Une canule est introduite dans l’oreillette droite du cœur.

Bip, bip, bip… Sur l’écran noir, la fréquence cardiaque dessine des oscillations vertes, et la pression artérielle une sinusoïdale rouge. Tout est normal. « Nous allons partir…

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