«Lors des audiences éducatives, le parquet est toujours présent quand il s’agit de nos mineurs de retour de zone de guerre. Ce qui n’est que très rarement le cas pour les autres mineurs.» Ce témoignage d’un juge pour enfants de région parisienne en dit long sur la manière dont ces jeunes sont surveillés comme le lait sur le feu. Un suivi au très long cours, compte tenu des tranches d’âge représentées. Selon les derniers chiffres enregistrés par le Parquet national antiterroriste, à la mi-avril, 363 mineurs en provenance des terrains de guerre ont été rapatriés en France depuis 2012, dont 354 venant de la zone irako-syrienne.
Parmi eux, on compte des mineurs ou ex-mineurs revenus seuls (en vertu du protocole Cazeneuve ou, depuis 2019, avec l’accord de leur mère restée dans les camps du Kurdistan), ou bien accompagnés de leur mère, depuis 2022, lorsque la doctrine de la France a changé et que les rapatriements se sont enchaînés en raison de la dégradation de la situation géopolitique. En juillet…