Bourse de Paris : le CAC 40 a réagi immédiatement aux annonces du patron de la Réserve fédérale américaine (Fed)

La tendance du marché

La Bourse de Paris n’a démarré sa séance que dans la dernière heure. Les investisseurs ont longtemps patienté avant de réagir ce vendredi. Tous les regards étaient braqués sur Jerome Powell et son discours au colloque des banques centrales à Jackson Hole. Avant cela, le CAC 40 avait ouvert dans le rouge avant de passer au-dessus de l’équilibre. Pour autant, le principal indice ne s’est jamais éloigné de cette zone avec de faibles volumes d’échanges de capitaux.

Passer la publicité

Il a donc fallu attendre le milieu d’après-midi pour voir les indices réagir immédiatement à l’annonce d’un potentiel assouplissement monétaire de la Fed. Le contenu de la prise de parole a été publié à 16h sur le site de l’institution, mais les marchés financiers n’ont donc pas attendu la suite des déclarations pour monter en flèche. À l’inverse, le rendement à dix ans des taux obligataires américains est passé de 4,31% pour descendre à 4,25% à la clôture des Bourses européennes. Même son de cloche du côté du dollar qui recule de 1% par rapport à l’euro.

Pour le CAC 40, l’indice est monté brutalement, mais la hausse reste limitée, loin de la progression de Wall Street. Toutefois, cette clôture positive assure un gain hebdomadaire de 0,69% et lui permet de rester au contact des 8 000 points avant la semaine prochaine.

Du côté des indices en France et dans le monde

Le fait du jour

Ces derniers jours, un bruit lancinant sur les marchés financiers avançait qu’il ne fallait rien espérer du discours de Jerome Powell, malgré la forte attente des investisseurs. En somme, le patron de la Réserve fédérale américaine (Fed), n’allait rien annoncer de notable sur la politique monétaire américaine. Pourtant, ce fut tout l’inverse. Le président de 72 ans a laissé la porte ouverte à une détente de la politique monétaire, c’est-à-dire des baisses de taux.

Passer la publicité

Si Donald Trump réclamait une baisse des taux depuis des mois, les derniers chiffres décevants de l’emploi ont donc poussé l’institution à revoir sa position : «À court terme, les risques d’inflation sont orientés à la hausse et les risques d’emploi à la baisse – une situation délicate. Face à une telle tension entre nos objectifs, notre cadre nous impose de trouver un équilibre entre les deux volets de notre double mandat», a déclaré Jerome Powell. Une situation qui a débouché sur la possibilité d’un assouplissement monétaire, mais le chef des gouverneurs ne s’avance pas sur «une trajectoire prédéfinie».

Du côté de l’inflation, il a indiqué qu’il «est possible que la pression à la hausse des prix, causée par les tarifs [douaniers, NDLR], provoque une dynamique d’inflation durable», mais compte tenu des risques de baisse sur le marché du travail, «ce scénario semble peu probable». Avec ces déclarations, les analystes ont de nouveau remonté leur probabilité de baisse des taux en septembre (89% sur l’outil de veille CME FedWatch) et anticipent désormais trois baisses d’ici la fin de l’année.

Les valeurs en vue

Le Top

STMicroelectronics  est en tête du CAC 40 lors de cette séance avec une hausse de 4,74%, à 23,435 euros. Le groupe spécialisé dans les semi-conducteurs a passé la journée dans les meilleures progressions, mais ses gains ont été dopés par les déclarations de Jerome Powell.

Passer la publicité

Pour autant, la société française ne parvient toujours pas à retrouver ses niveaux de juillet. Le 24 juillet dernier, l’entreprise a dévoilé des résultats semestriels décevants et a perdu plus de 16% en Bourse lors de cette séance. Depuis, le titre ne parvient pas à remonter la pente puisqu’il n’a repris que 3%.

Le Flop

Axa  est la lanterne rouge du CAC 40 avec un recul de 1,07%, à 42,59 euros. Après deux clôtures positives, l’assureur enchaîne une deuxième séance consécutive dans le rouge. Depuis le 1^er janvier 2025, l’action Axa grimpe toutefois de plus de 24% à la Bourse de Paris.

Le chiffre du jour

2,85 milliards d’euros

Ce vendredi, Air Liquide a annoncé l’acquisition de DIG Airgas, acteur majeur des gaz industriels en Corée du Sud. L’opération devrait être finalisée au premier semestre 2026 pour un montant de 2,85 milliards d’euros. Dans un communiqué, François Jackow, directeur général d’Air Liquide, souligne que «cette acquisition positionne idéalement Air Liquide sur un marché en pleine croissance». En effet, la Corée du Sud est le 4e marché mondial des gaz industriels.

L’agenda du lundi 25 août

Le début de semaine s’annonce calme du côté des marchés financiers. Ce lundi, les investisseurs devront se contenter des chiffres de ventes américaines de maisons neuves en juillet et du baromètre du moral des entrepreneurs allemands.