L'Angleterre connaît son printemps le plus sec depuis 1956, selon l'Agence de l'environnement britannique

Une sécheresse estivale est à craindre outre-Manche. L'Angleterre connaît son printemps le plus sec depuis 69 ans, a annoncé l'Agence de l'environnement britannique mardi 13 mai. "La période de février à avril est la plus sèche depuis 1956" en Angleterre, selon le rapport de l'Agence. Avril est ainsi "le troisième mois consécutif" à avoir connu des précipitations inférieures à la moyenne.

Dans certaines régions comme le nord-est et le nord-ouest de l'Angleterre, les quatre premiers mois de l'année sont les plus secs depuis 1929. Le début du mois de mai a également vu très peu de précipitations.

Les phénomènes extrêmes en hausse

Le changement climatique signifie que "nous verrons plus de sécheresses estivales dans les décennies à venir", a alors souligné le directeur adjoint de l'eau, Richard Thompson. "Les deux dernières années ont été parmi les plus humides jamais enregistrées en Angleterre, mais les conditions plus sèches du début de cette année signifient qu'une sécheresse est possible", a-t-il ajouté.

En raison de ce début d'année particulièrement sec, les compagnies des eaux "ont déplacé l'eau entre leurs régions afin de soulager les zones les plus sèches", a déclaré mercredi à l'AFP un porte-parole de Water UK, l'organisme représentant les fournisseurs d'eau.

Les phénomènes météorologiques extrêmes ont augmenté au Royaume-Uni ces dernières années en raison du changement climatique. Depuis les années 1980, l'Europe s'est réchauffée deux fois plus vite que la moyenne mondiale, ce qui en fait le continent qui se réchauffe le plus rapidement sur Terre. En juillet 2022, les températures ont dépassé les 40 degrés pour la première fois au Royaume-Uni.

Plus récemment, le 1er mai a été marqué par un record de température : le mercure a grimpé jusqu'à 29,3°C à Londres, après un mois d'avril qui a été le plus ensoleillé dans le pays depuis le début des relevés météo, selon l'Office national de météorologie.