Alors que le chômage remonte, les Français de moins en moins prêts à changer d’emploi
Est-ce le bon moment pour changer de poste ou vaut-il mieux remettre à demain ses envies d’ailleurs? Hier encore, la question se posait à peine. Dans un marché du travail dynamique, porté par la reprise post-Covid, les besoins de main-d’œuvre étaient immenses et les opportunités professionnelles également. Pour la première fois en position de force lors des entretiens d’embauche, les salariés pouvaient même négocier des conditions de travail plus avantageuses (télétravail, hausses de salaire…).
Une confiance qui s’est traduite par l’augmentation des démissions et des ruptures conventionnelles: leur nombre a grimpé à 650.000 chaque trimestre au lendemain de la pandémie contre 500.000 environ les années précédentes, selon les chiffres de la Dares. Loin de la «grande démission» américaine, le marché du travail français faisait, lui, l’expérience d’une «grande rotation». Dans le même temps, en effet, la part des Français en emploi atteignait des sommets historiques: 68,1% des 15-64 ans étaient…