La justice argentine abandonne les poursuites pour viol contre les deux rugbymen du XV de France
La justice argentine abandonne les poursuites contre les deux rugbymen français Oscar Jegou et Hugo Auradou inculpés de viol aggravé en Argentine en juillet lors d'une tournée du XV de France, a-t-on appris mardi 10 décembre auprès des avocats des joueurs. La Fédération française de rugby a très rapidement annoncé qu'ils étaient de nouveau "sélectionnables".
"L'acte (sexuel) était consenti, aucun crime n'a été commis et il ne fait aucun doute qu'ils sont innocents", a déclaré Maître German Hnatow, à l'issue d'un délibéré au pôle judiciaire de Mendoza (ouest).
"La réhabilitation judiciaire est acquise", s'est félicité l'avocat parisien des joueurs Maître Antoine Vey, "les deux joueurs ont été victimes de fausses accusations".
"La justice argentine qui a enquêté, qui l'a fait sur la base d'éléments objectifs qui sont des vidéos, des témoignages, des expertises, a pu dire clairement que les faits dont ils ont été accusés n'ont pas existé", a ajouté Me Vey à l'AFP.
Auradou et Jegou, 21 ans, étaient poursuivis pour viol aggravé, car commis en réunion dans la nuit du 6 au 7 juillet dans un hôtel de Mendoza où le XV de France venait de jouer un match contre l'Argentine.
Dans la foulée de la décision de non-lieu, la fédération française de rugby a déclaré que "si leurs performances sportives le permettent, ils seront potentiellement sélectionnables pour rejouer en équipe de France".
Un appel reste possible
Depuis le début, les joueurs de Pau et La Rochelle affirment que les relations sexuelles avec la plaignante, une Argentine de 39 ans, étaient consenties et sans violence. L'avocate de la plaignante a toujours dénoncé un viol avec une "violence terrible".
Mais tôt dans le dossier, notamment mi-août en décidant la remise en liberté des deux joueurs, le parquet avait relevé "des contradictions notoires, incohérences, zones grises" dans le récit de la plaignante. Ce pourquoi le Ministère public avait plaidé pour l'abandon des poursuites début octobre à l'issue de l'instruction.
La décision rendue mardi pourrait ne pas être définitive. La défense de la plaignante a la possibilité de faire appel, ce qui renverrait le dossier vers une autre instance.
Avec AFP