Il y a cinquante ans sortait le succès planétaire, Les dents de la mer. Le film, signé Steven Spielberg, a marqué le début d’une longue série de longs-métrages mettant en scène le squale mangeur d’hommes. Dans cette effroyable lignée, sort ce mercredi Dangerous Animals de Sean Byrne. L’occasion de rappeler quelques titres emblématiques du genre, du thriller au nanar en passant par le documentaire.
Les Dents de la mer , film de Steven Spielberg
Le film de requin à regarder chaque été. Sorti en 1975, le chef-d’œuvre de Steven Spielberg fait toujours autant frissonner. Il n’a pas vieilli et jamais aucun réalisateur n’a fait aussi bien. L’affiche, la musique, les répliques, la mise en scène... tout est culte. Régulièrement projetée au cinéma, cette légende cinématographique est disponible sur Canal+, Netflix et Francetv.fr. Une fois l’aileron disparu dans les abysses, les plus mordus peuvent en savoir plus sur les coulisses de ce tournage épique, et sur ce que ce film a changé dans l’histoire du 7e art grâce à deux nouveaux documentaires. Le premier, Secrets d’un film culte coproduit par Steven Spielberg, est le documentaire officiel à voir sur Disney +. Ce film de Laurent Bouzereau dévoile des archives inédites du réalisateur, des interviews de spécialistes de films de requins, de l’équipe du film, de cinéastes comme J.JAbrams, George Lucas mais aussi la famille de Peter Benchley, auteur du roman Les Dents de la Mer dont le scénario s’est inspiré. Le second documentaire Les dents de la mer, un succès monstre d’Olivier Bonnard et d’Antoine Coursat est à voir sur Arte.
Peur Bleue , film de Renny Harlin
Sorti en 1999, ce thriller de Renny Harlin a lancé la mode des films de requins tels qu’on les connaît aujourd’hui. Deep Blue Sea mêle action et science-fiction. Au mépris de l’éthique et de toute prudence, une équipe de biologistes recombinent off shore l’ADN de deux grands requins. Au lieu de remédier à la dégénérescence du cerveau humain à l’aide des protéines de ces squales, ils en font de terrifiantes machines à tuer. Disponible sur Canal+.
Instinct de survie , film de Jaume Collet-Serra
Coincée à seulement 200 mètres d’une plage isolée au Mexique, la surfeuse Blake Lively est harcelée par un requin blanc particulièrement belliqueux. Sorti en 2016, ce film de survie féministe était une bonne surprise. La scène où, dans les vagues, le monstre apparaît furtivement pour la première fois sous la planche de surf est un plan d’anthologie. Au lieu d’être racontée chronologiquement, l’histoire revient en arrière grâce une caméra GoPro échouée sur le sable. Ce film est à voir sur Netflix, Canal +.
En paix avec les requins , documentaire de James Reed
Après son formidable La Sagesse d’une pieuvre, Oscar du meilleur film documentaire , le réalisateur James Reed est parti filmer la biologiste hawaïenne Ocean Ramsey. Star des réseaux sociaux, elle est célèbre pour ses plongées en apnée où elle se filme agrippée à l’aileron de requins blancs. À voir sur Netflix.
En eaux profondes , film de Chris Kentis
Tiré d’une histoire vraie, Open Water raconte le destin d’un couple oublié en plein océan lors d’une excursion de plongée sous-marine. Alors qu’ils sont perdus au milieu de l’océan, des prédateurs à la nageoire dorsale affûtée se rapprochent. Susan et Daniel portent les prénoms des deux premières victimes du film Les Dents de la mer de Steven Spielberg. Réalisé par Chris Kentis, ce petit film indépendant sorti en 2004 est efficace. Et ce, sans musique et sans effets spéciaux. À voir sur Amazon Prime.
Sharknado , saga d’Anthony C. Ferrante
Sortis entre 2013 et 2018, les six opus de Sharknado d’Anthony C. Ferrante sont cultes. Ces nanars vont si loin dans la folie qu’ils en deviennent géniaux. Ils se regardent en bonne compagnie avec du pop-corn. Le pitch est très simple : une tornade au Mexique emporte des milliers de requins vivants. Ils s’abattent d’abord sur Los Angeles. Les attaques se multiplient n’importe où, dans les bars comme les embouteillages. Ces requins volants attaquent même un avion en plein vol. À voir sur Francetv et sur Canal+.
The Reef , film d’Andrew Traucki
Inspiré d’une histoire vraie, ce film raconte le destin de cinq amis dont le voilier s’échoue en pleine mer au large de l’Australie. Comme ils ont bêtement oublié leur canot pneumatique de secours, ils décident de rejoindre à la nage, une île voisine. Très vite, ils sont suivis par un aileron. Sorti en 2010, ce thriller de survie d’Andrew Traucki est disponible sur francetv.fr.
La Sharksexploitation, documentaire de Stephen Scarlata
Pour tout savoir sur les films de requins, un sous-genre qu’on appelle «Skarksexploitation», il existe deux livres : Shark Moovie Mania aux éditions Rue Morgue et le beau livre richement illustré Bad Requins paru chez Huginn& Muninn. Le documentaire de référence est celui de Stephen Scarlata. Projeté au Festival de Gérardmer en 2024, Sharksexploitation est riche en interviews dont celles des réalisateurs Joe Alves, Roger Corman, Joe Dante. Il est aujourd’hui uniquement disponible sur Amazon Prime Video mais il faut payer. Y compris si on est abonné à la plateforme.
Sous la Seine , film de Xavier Gens
Après avoir dégusté quelques «carpaccios» dans les canaux de la Cité des Doges dans Shark’s in Venise en 2008, nos squales préférés vont nager jusqu’au pied de Notre-Dame de Paris. Les films français de requins sont très rares. Celui-ci réalisé par Xavier Gens est sorti à l’été 2024 sur Netflix. Il n’est pas sans défauts mais il est bien plus réussi que L’année du requin (2022) avec Kad Merad, Marina Foïs et Jean-Pascal Zadi où les scènes aquatiques dans la baie des Landes sont bien rares. Succès mondial sur Netflix, Sous la Seine pourrait avoir une suite. À condition bien entendu de trouver un rebondissement crédible.
En eaux troubles, film de Jon Turteltaub
Le succès de la saga Jurassic Parc a donné des idées aux producteurs chinois et américains. Ils cherchaient une histoire pour donner envie aux familles de pousser la porte des multiplexes en Chine. Il suffisait de ressusciter le megalodon, un requin préhistorique avec encore plus de dents qui hantait les mers du globe. Jason Statham tout en abdos saillants pilote des sous-marins comme des avions de chasse. Le monstre gigantesque ne se laisse pas faire mais il est joueur et il a le bon goût de ne pas croquer trop de Chinois. Ce film proche d’une comédie d’action a la particularité d’avoir très peu d’hémoglobines à l’écran. Devant le succès à sa sortie en 2018, les studios avaient pensé en faire une série, avant de changer d’avis et de tourner un En Eaux très Troubles pour le cinéma en 2023. À voir sur Netflix. et Canal +.