Géorgie : deux leaders de l'opposition arrêtés lors d'une manifestation contre le gouvernement

Coup de filet en Géorgie. La police géorgienne a arrêté dimanche 2 février deux meneurs de l'opposition lors d'une nouvelle manifestation contre le gouvernement, accusé par ses détracteurs de dérive autoritaire prorusse et d'éloigner ce pays du Caucase d'un rapprochement avec l'Union européenne.

Les forces de l'ordre ont interpellé Nika Melia, du parti libéral pro-européen Akhali, et Guigui Ougoulava, un ancien maire de Tbilissi, selon un reporter de l'AFP. Ils participaient avec des milliers de manifestants à une tentative pour bloquer une autoroute à l'entrée nord de la capitale.

D'autre protestataires ont également été arrêtés, dont l'un semblait blessé.

Avant cette action, le ministère géorgien de l'Intérieur avait publié un avertissement affirmant que le blocage d'une autoroute pouvait être considéré "comme crime punissable jusqu'à quatre ans de prison".

Cette ex-république soviétique est secouée depuis trois mois par des manifestations quotidiennes contre le parti au pouvoir, Rêve Géorgien.

La crise politique a commencé fin octobre, quand Rêve Géorgien a revendiqué sa victoire aux élections législatives, truquées selon l'opposition.

Elle s'est aggravée le mois suivant, quand le parti a suspendu son processus d'adhésion à l'Union européenne, décision perçue comme une trahison par une partie du pays, notamment la jeunesse pro-occidentale.

Cette dernière considère que le gouvernement préfère se rapprocher de la Russie, grande et puissante voisine, et veut imiter les méthodes de son président Vladimir Poutine.

Des militants accusent le pouvoir d'avoir lancé une campagne d'intimidation, de passages à tabac et d'arrestations pour punir ceux ayant osé descendre dans la rue.

Avec AFP