Croissance : l’Insee confirme un léger rebond du PIB français de 0,3% au deuxième trimestre

Les annonces ont été multiples ce dernier trimestre. Les économies annoncées par le gouvernement et la hausse des droits de douane américains ont été autant de facteurs qui ont affecté la croissance française. Mais cette dernière enregistre un léger sursaut, de 0,3%, selon l’Institut national de la statistique (Insee), qui dévoile ces chiffres ce mercredi 30 juillet.

Ce résultat est légèrement au-dessus de la prévision de l’institut, qui avait prévu un PIB en légère progression, de 0,2%, après une quasi-stagnation (+0,1%) sur les trois mois précédents, liée, en partie, à la dégringolade des ventes automobiles. Mais pour Stéphane Colliac, économiste chez BNP Paribas, «le rythme de la croissance de l’économie française semble relativement faible».

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Des «craintes élevées»

En cause notamment, les répercussions liées aux droits de douane américains. L’Allemagne a par exemple réduit ses achats d’intrants, qui affectent directement les entreprises françaises, comme dans le secteur automobile. Au vu de ces changements, les Français restent prudents et préfèrent alimenter leurs bas de laine. Le taux d’épargne a ainsi atteint 18,8% en début d’année, un record hors période de Covid-19. Leur confiance est toujours «basse», avec des «craintes élevées» sur leur niveau de vie, concentrées sur l’emploi, estime Stéphane Colliac.

Deuxième économie de la zone euro, l’Hexagone est la première à dévoiler comment son produit intérieur brut a évolué entre avril et juin. Le pays sera suivi par l’Allemagne et l’Italie, tandis que l’Espagne a confirmé mardi 29 juillet son dynamisme avec une hausse de 0,7%, tirée notamment par les exportations. Sur l’année 2025, l’Insee et la Banque de France tablent sur une croissance tricolore de 0,6%, contre 0,7% pour le gouvernement, sensiblement moins qu’en 2024 (1,1%). L’exécutif révisera cette prévision de croissance annuelle à la rentrée.