Donald Trump lève des sanctions à l'égard de colons israéliens de Cisjordanie, l'Autorité palestinienne s'insurge

Le président Donald Trump a révoqué, lundi 20 janvier, un décret de son prédécesseur Joe Biden qui avait permis de sanctionner des colons israéliens accusés de violences contre des Palestiniens en Cisjordanie occupée, a annoncé la Maison Blanche. A peine investi, le président républicain a annulé le texte pris en février 2024, et qui avait été le préalable à des sanctions financières visant plusieurs colons, y compris un individu accusé d'avoir fomenté une émeute dans la ville palestinienne de Huwara, au sud de Naplouse, ayant entraîné la mort d'un civil palestinien.

La levée des sanctions américaines contre des "colons extrémistes", va les inciter à commettre plus de "crimes", a immédiatement dénoncé mardi l'Autorité palestinienne. Le ministère palestinien des Affaires étrangères "alerte contre les tentatives d'escalade de la situation en Cisjordanie", en vue d'instaurer "un chaos violent facilitant l'annexion [de ce] territoire" qu'Israël occupe depuis 1967.

L'ONU "profondément préoccupé"

Lundi, c'est l'ONU qui s'était exprimé sur le sujet, quelques heures avant l'annonce de la décision de Donald Trump. "Je suis profondément préoccupé par la menace existentielle à l'intégrité et la contiguïté du Territoire palestinien occupé de Gaza et de Cisjordanie", avait déclaré Antonio Guterres lors d'une réunion du Conseil de sécurité sur la situation au Proche-Orient.

"De hauts responsables israéliens parlent ouvertement d'une annexion formelle de la totalité ou de parties de la Cisjordanie dans les mois qui viennent. Toute annexion de la sorte serait une très grave violation du droit international", avait-il insisté. 

Israël occupe la Cisjordanie depuis 1967 et les violences ont explosé dans ce territoire palestinien depuis le début de la guerre entre Israël et le mouvement islamiste Hamas à Gaza, en octobre 2023.